Deux semaines après l'explosion suivie d'un incendie d'un bâtiment historique rue Saint-Jacques à Paris qui a fait un mort et 58 blessés, une soixantaine de familles restent privées d'accès à leur logement.
"L'urgence est l'accès à leur logement d'une soixantaine de familles", relogées depuis par les bailleurs sociaux, chez des proches ou à l'hôtel, a déclaré la maire du Ve arrondissement, Florence Berthout, lors d'un point sur ce drame au Conseil de Paris.
Neuf adresses sont frappées par un arrêté d'interdiction d'accès et de logement, a précisé la mairie d'arrondissement à l'AFP : le pavillon du XVIIe siècle effondré, qui abritait une école de mode privée, les trois bâtiments voisins accueillant une école de musique, un établissement d'enseignement catholique et une mutuelle, et cinq immeubles d'habitation, dont deux de logements sociaux et trois copropriétés privées.
58 blessés dont 4 en urgence absolue
La mairie centrale et celle d'arrondissement accompagnent les syndics de copropriété et les architectes pour les "travaux les plus urgents" en vue de la réintégration de ces logements, a souligné Florence Berthout, qui espère "que ces travaux pourront être réalisés avant la fin de l'été".
L'élue Horizons a rappelé le bilan de l'explosion du 21 juin faisant toujours état "d'une soixantaine de blessés, dont quatre se trouvent toujours en état d'urgence absolue", et d'un décès, "celui d'une enseignante dont le corps a été retrouvé par les pompiers au terme de six jours de recherches".
Une aide de 2 millions d'euros débloquée par la mairie
La maire de Paris Anne Hidalgo, qui avait le 26 juin annoncé une aide de deux millions d'euros pour accompagner les professionnels et habitants touchés, a assuré que "toute la lumière sera faite sur les conditions de cette explosion". Même si l'origine de l'explosion "reste à élucider", "la question d'une origine liée au gaz a fait l'objet d'interrogations légitimes de la population", a poursuivi l'élue socialiste, annonçant une "mission transpartisane" sur "les modalités d'exécution de la concession du gaz à Paris confiée à GRDF". La présidence de cette mission sera confiée à l'opposition et ses conclusions "devront être rendues avant la fin de l'année", et partagées à la justice "afin de participer à la manifestation de la vérité", a affirmé Mme Hidalgo.
L'opposante LR, Rachida Dati, avait demandé en 2021 "un audit général du réseau de gaz parisien, dans un courrier à Anne Hidalgo auquel il n'a pas été donné suite", avait rappelé son groupe jeudi à la presse.