Créés il y a 10 ans, les "jardins suspendus" du centre Pompidou vont bientôt disparaître. Un endroit calme au centre de Vincennes et qui fait le bonheur des jardiniers amateurs mais qui va être obligé de déménager du centre culturel et sportif pour permettre sa rénovation. Perçu comme un poumon vert de la commune, de nombreux habitants s'inquiètent de son avenir.
Dans les Hauts-de-Seine, la parcelle de Didier est une des dernières à être encore bien entretenue. Sur ce toit de 4 000m2 situé au-dessus du centre Pompidou à Vincennes, les "jardins suspendus" vivent peut-être leur ultime saison. "On a décidé de ne pas partir et de continuer à cultiver. Vous avez du petit-enfant jusqu'aux personnes âgées qui se parlent ici, qui se rencontrent et qui se parlent et ça c'est extraordinaire, ça m'a apporté beaucoup ce lien social" assure le jardinier amateur.
La mairie de Vincennes, propriétaire des lieux, a un projet bien précis à cet endroit. Un projet de rénovation du bâtiment qui abrite déjà un théâtre et un gymnase aujourd'hui vétustes. Les travaux prévoient aussi de réhausser le toit et de le réaménager. "Les jardins suspendus c'est une association privative dont les membres seuls peuvent venir sur cet espace et demain vont se développer 2 000m2 de jardin public, ouvert à tous les Vincennois, en plein centre-ville de la ville. Leur activité culture, on va la transporter à d'autres endroits sur des parcelles que la ville a achetées volontairement pour pouvoir poursuivre cette activité" argumente Charlottte Libert-Albanel, maire UDI de Vincennes.
Un dialogue de sourds
L'association et la mairie se sont rencontrées plusieurs fois mais pour l'instant, c'est un dialogue de sourds selon Sonia Mare du collectif des riverains de Pompidou : "on espère qu'ils vont nous entendre mais on a du mal à se comprendre en termes de logique. Ils sont sur des logiques économiques, on est sur des logiques plus environnementales, à un moment, ça rentre en conflit".
Les "jardins suspendus" attendent des précisions sur les propositions de la mairie. En attendant, une pétition circule contre le projet, elle a recueilli 800 signatures.
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