VIDEO. L'un des derniers restaurateurs de bateaux de collection de la région expulsé de son terrain

C'est l'épilogue d'une longue bataille judiciaire sur les berges de Seine. Un des derniers restaurateurs de bateaux de collection de la région est expulsé d'Asnières. Le terrain qu'il occupait a été réclamé par les voies navigables de France qui veulent l'utiliser pour prlonger une voie de promenade piétonne le long du fleuve. L'entrepreneur doit donc partir à contre-coeur.

À Asnières-sur-Seine, Alexandre Planquette pose un dernier regard soucieux sur l'embarcation dont il s'occupe depuis plusieurs semaines. Le bateau doit être remorqué jusqu'à un nouvel emplacement. Après 10 ans d'activité sur les bords de Seine, l'entrepreneur et son chantier naval sont priés de faire place nette.

"Retrouver derrière, en plein mois d'août, un hangar, c'était quasiment impossible. VNF nous a donné un délai supplémentaire jusqu'au 21 août, maintenant on réclame un tout petit délai pour pouvoir enlever le matériel restant" explique le restaurateur de bateaux.

Voies navigables de France, propriétaire de la parcelle, a jusque-là toléré que l'entrepreneur occupe les lieux. L’institution veut désormais récupérer le site pour y aménager une promenade piétonne le long du port d'Asnières. "On est sur du domaine public fluvial et on a affaire à une occupation illégale, donc VNF n'a pas pour vocation de pénaliser les entreprises, bien au contraire mais, face à cette occupation illégale, on est tenus d'agir. Comme toute occupation du domaine public, il y a des règles à respecter" rappelle Alice Mangier, cheffe du service domaine pour VNF.

Construire la suite

La pilule reste difficile à avaler pour Alexandre Planquette. L'entrepreneur ne voulait pas partir et ses rapports se sont détériorés avec l'opérateur. Il regrette des années perdues en batailles judiciaires : "C'est de l'émotion parce qu'on a été créé il y a pile 10 ans, Avec l'aide de Voies navigables de France National. On a mené de grandes restaurations".

En attendant son expulsion, ses quatre employés ont été mis au chômage technique. Le chef d'entreprise a trouvé un autre hangar, ailleurs dans la région. Il espère prendre un nouveau départ pour lui et ses salariés.

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