Alors que les services de location de trottinettes électriques se multiplient dans la capitale, que faire face aux risques d’accident ? L’assureur MMA a organisé ce vendredi matin un crash-test à Paris, dans le cadre d’une opération de sensibilisation.
La vidéo fera sans doute plaisir à certains Parisiens aux tendances sadiques, agacés face à la multiplication des services de free floating et du nombre de trottinettes électriques dans la capitale. La scène en question, qui simule un crash entre une voiture et une trottinette électrique, est en fait organisée par le groupe d'assurance MMA.
Un faux accident réalisé ce vendredi à Paris, dans un but pédagogique : le crash-test est censé sensibiliser aux risques d’accident et aux dangers encourus en cas d’imprudence.
« On arrive à entendre le fracas de la tête du mannequin sur le pare-brise »
En ville, les voitures peuvent rouler jusqu’à une vitesse de 50 km/h, la vitesse maximale autorisée. Les trottinettes, elles, peuvent parfois atteindre les 40 km/h. Lors du crash-test, le mannequin a été éjecté à plus de 10 mètres de la zone d’impact.« Ça peut être mortel, explique Cécile Lechère, responsable de la prévention des risques routiers à MMA. Les blessures les plus fréquemment rencontrées sont les traumatismes crâniens, les fractures du nez, les fractures des avant-bras… Ce sont les parties du corps les plus touchées. »« On arrive à entendre le fracas de la tête du mannequin sur le pare-brise, commente Pascal Dragotto, un pilote professionnel invité par l’assureur sur place, face à la violence du choc. Et on a vu que la tête est pratiquement rentrée à bord du véhicule. »
Les consignes de sécurité peu adaptées aux services de free floating
Si l’on se reporte aux derniers chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), qui datent de 2017, 284 personnes ont été blessées et cinq tuées, à trottinette et en rollers.Pour se protéger face aux risques d’accident, il est recommandé de (bien entendu) respecter les règles de conduite, de porter un casque et des gants. Des consignes rarement respectées, et des équipements malheureusement peu adaptées aux services en libre-service.