Violences sexuelles: des féministes affichent les récits de victimes qui ont tenté de porter plainte

Alors que 82% des victimes de violences sexuelles ont mal vécu le dépôt de plainte, le collectif féministe INSOMNIA a souhaité mettre en lumière le manque de prise en charge des femmes par la police. Il a affiché dans le métro des témoignages de victimes qui ont tenté de porter plainte.

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Dans le métro parisien ont été placardées des affiches sur lesquelles on peut lire "T'es sûre que t'as pas aimé" ou "la moitié des plaintes sont des mensonges"... En ce 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif féministe INSOMNIA a voulu marquer le coup et dénoncer "le manque de prise en charge des victimes de violences sexuelles et conjugales par la police".


Les témoignages de femmes qui ont tenté de porter plainte révèle "la lacune considérable dans le traitement des crimes sexuels", indique le collectif dans un communiqué. Il cite des chiffres faisant état de 75.000 femmes victimes de viol chaque année, de seulement 1 victime sur 10 qui porte plainte.


Toujours selon le collectif INSOMNIA, "les femmes victimes de violences ont peu confiance dans les chances de voir leur agresseur puni". 82 % des victimes qui se sont rendues au commissariat ont mal vécu le dépôt de leur plainte et 70 % ne se sont pas senties reconnues comme victimes par la police et la justice, selon l'enquête Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte, datant de 2015. "Dans la plupart des cas, les victimes déplorent avoir été traitées en coupables en non en victimes", poursuit cette enquête.


Ces "maltraitances verbales [...] contribuent à perpétuer la culture du viol", poursuit le collectif. Il demande notamment des sanctions pour les policiers refusant de prendre des plaintes, la suppression de questions "sexistes et culpabilisantes", la création d'une unité dédiée aux victimes. Quant au traitement judiciaire, il souhaite que les viols soient systématiquement jugés en assises et qu'il soit redéfini dans le code pénal et non restreint aux notions de "contrainte, violence, menace ou surprise".

Ce 25 novembre, une manifestation contre les violences faites aux femmes défile depuis République. La France, comme d'autres pays, a été fortement secouée depuis plusieurs semaines par l'onde de choc du scandale Weinstein. Alors qu'Emmanuel Macron a proclamé l'égalité femmes-hommes la "grande cause du quinquennat", il a annoncé plusieurs mesures de lutte contre les violences.





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