Rabbi Jacob, La Boum ou encore Le Grand Blond avec une chaussure noire : la musique de ces trois films cultes, signée à chaque fois Vladimir Cosma, est à vivre en live au Grand Rex, en version symphonique.
Il suffit de quelques notes au piano et déjà les souvenirs sont là. A chaque phrase musicale, les images défilent. Quelques jours avant ses concerts exceptionnels au Grand Rex, le compositeur Vladimir Cosma, nous reçoit chez lui pour un entretien intime.
C’est dans son salon baigné de lumière qu’il nous accueille amicalement avec un large sourire. Dans un coin de la pièce, des Césars, des 7 d’or et de nombreuses récompenses trônent sur des petits meubles d’époque. La conversation s’engage et les questions fusent. Difficile de résister ! En face de nous, c’est tout simplement un monument de l’histoire du cinéma qui nous répond.
Combien de bandes originales Vladimir Cosma a-t-il composé, cinéma et télévision compris ? 200 ou 2 000 ? Lui-même ne le sait pas exactement : « J’ai composé environ 300 musiques pour le cinéma mais pour le reste, c’est difficile de compter ».
Vladimir Cosma au Grand Rex, un pan de l’histoire du cinéma en concert (Jean-Laurent Serra et Mustapha Tafnil) ►
« Je n’ai pas de musique préférée »
Et c’est dans son bureau, dans un très gros classeur édité par la Sacem, la société des auteurs, que nous recherchons l’information, excités comme des enfants. Monsieur Cosma a donc écrit environ 3 000 musiques pour le cinéma, la télévision, le théâtre et autres supports.Rabbi Jacob, La Boum, Diva ou encore Le Grand Blond avec une chaussure noire… Vladimir Cosma, c’est « monsieur tubes ». Des musiques qui évoquent des images, des souvenirs personnels, presque l’histoire d’une vie.
Vladimir Cosma, c’est « monsieur tubes »
Alors imaginez notre privilège et notre joie lorsque le maître nous invite à l’écouter : « Quelle musique vous ferait plaisir ? Je ne peux pas tout jouer ! Certaines sont difficiles. » Aller, va pour La Boum, Rabbi Jacob et Le Grand Blond. Que du bonheur.Installé au piano, l’artiste a les doigts qui glissent sur le clavier, presque comme au premier jour. Un régal pour les oreilles mais également pour les yeux. Car sur et sous le piano, des partitions entassées et des disques d’or plantent le décor.
Chez Vladimir Cosma, compositeur de Rabbi Jacob, La Boum et Le Grand Blond avec une chaussure noire, pour une séance de piano (Jean-Laurent Serra et Mustapha Tafnil) ►
« J’ai appris le violon, j’avais quatre ans »
Et puisque les métiers de concertiste et de compositeur sont plutôt solitaires, c’est entouré par un orchestre que le musicien préfère exprimer sa musique : « J’ai toujours dirigé mes orchestres. Pour les films, on enregistrait en studio avec un orchestre complet. C’est ce qu’il y a de mieux. Lorsque vous êtes ensemble, vous ressentez des émotions uniques. Il n’y a que la scène aujourd’hui pour reproduire ces émotions. C’est comme un élan de fraternité que je partage avec les musiciens et les chanteurs. »Toutes les infos ► Vladimir Cosma, les 26 et 27 janvier au Grand Rex (Paris, 2e arrondissement).