Voyage d'Anne Hidalgo en Polynésie : une "faute vis-à-vis de Paris" selon l'opposition

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Ses déplacements officiels puis privés, très critiqués par l'opposition, sont "réguliers sur le plan déontologique" selon la commission de déontologie de la Ville de Paris. L'opposition dénonce une commission "dont les membres sont nommés par la maire".

Son long déplacement en Nouvelle-Calédonie puis en Polynésie, avait été très critiqué par l'opposition de droite, fustigeant le bilan carbone et le coût du voyage.

La commission de déontologie de la Ville de Paris a, de son côté, indiqué ce vendredi que le voyage de la maire Anne Hidalgo dans le Pacifique, était "régulier sur le plan déontologique".

"Au regard des éléments dont dispose la commission de déontologie, il est considéré que Anne Hidalgo a réalisé un déplacement à titre professionnel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie financé par la collectivité parisienne du 16 au 21 octobre 2023 matin, ainsi qu'un voyage à titre privé du 21 octobre après-midi au 5 novembre 2023 pris en charge sur ses deniers personnels, ces déplacements sont réguliers sur le plan déontologique", a indiqué la commission selon un communiqué de la Ville.

La Ville n'a pas financé "l'activité personnelle et privée de la maire"

Le déplacement de Mme Hidalgo, accompagnée de ses adjoints aux Sports Pierre Rabadan et aux Outre-mer Jacques Martial, a eu lieu du 16 au 22 octobre, selon l'agenda transmis lundi, a posteriori, par la Ville, qui n'avait jusque-là pas communiqué officiellement à ce sujet. Il avait notamment pour but, selon la mairie, d'évoquer les Jeux olympiques, dont l'épreuve de surf doit se tenir sur le site de Teahupoo à Tahiti.

Mais la maire socialiste ne s'est pas rendue en personne sur ce site, se faisant représenter par Pierre Rabadan, avait reconnu lundi la mairie dans le communiqué en expliquant que cette décision avait été prise "à la demande du président polynésien" Moetai Brotherson, du fait de "tensions locales".

"Il est noté qu'une partie du programme n'a pas été réalisée par la maire de Paris mais par Pierre Rabadan, en sa qualité d'adjoint (...) en charge notamment des Jeux Olympiques et Paralympiques, à compter du 21 octobre après-midi. Ainsi, la Ville de Paris n'a pas financé sur des fonds publics l'activité personnelle et privée de la maire de Paris et n'a pas subi de préjudice", assure la Commission de déontologie.

Un déplacement "justifié ou bien servait-il des intérêts personnels et privés" ?

Le groupe Changer Paris des élus Républicains, centristes et indépendants à la mairie s'est étonné dans un communiqué que cette commission "dont les membres sont nommés par la maire (...), ait attendu son retour pour délibérer, alors que sa principale fonction est de prévenir toute infraction ou conflit d'intérêt".

Dans ce communiqué, ces élus affirment : "ce déplacement payé sur fonds publics était-il justifié ou bien servait-il des intérêts personnels et privés ? Il n’y a que la justice qui peut juger de ces questions", sans indiquer s'ils saisiront la justice.

"Au-delà des considérations déontologiques, (...) Mme (Anne) Hidalgo a laissé pendant trois semaines la ville dont elle a la charge, il s'agit là d'une faute vis-à-vis de Paris", a affirmé Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris d'opposition (Horizons).

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