Voyage à Tahiti d'Anne Hidalgo : la réponse de la maire de Paris

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Dans un communiqué, la Ville de Paris a défendu lundi soir, le déplacement en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie de la maire Anne Hidalgo, critiquée par l'opposition de droite qui a raillé le bilan carbone et le coût de ce voyage. On vous résume l'affaire.

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Présenté comme "officiel" par son entourage et précédant des vacances, le voyage de la maire de Paris Anne Hidalgo en Polynésie française a attiré les foudres de son opposition de droite, qui raille son bilan carbone et sa "vadrouille aux frais des Parisiens". Le voyage en Polynésie de la maire de Paris était notamment justifié par une visite du site olympique Teahupoo à Tahiti ou doit se tenir l’épreuve de surf. La visite de ces installations devait avoir lieu le samedi 21 octobre.

Le déplacement de la maire socialiste, accompagnée de ses adjoints aux Sports Pierre Rabadan et aux Outre-mer Jacques Martial, a eu lieu du 16 au 22 octobre, selon l'agenda transmis a posteriori par la Ville, qui n'avait jusque-là pas communiqué officiellement à ce sujet.

Un voyage raillé par l'opposition

Mardi 31 octobre, le groupe LR et apparentés de l'opposition à la mairie de Paris a rappelé les "20 voyages dans le monde" de la maire, à titre officiel, depuis sa réélection en 2020, équivalant selon lui à un bilan carbone de "51 tonnes de CO2". L'opposition a raillé un "Hidalgo carbone tour" alors que l'élue de la capitale donne des "leçons d'écologie sans le moindre scrupule".

Du côté de la mairie, on justifie lundi soir ce déplacement qui avait pour but selon la mairie, de travailler sur trois dossiers : la Nuit blanche, manifestation culturelle qui sera placée en 2024 "sous le symbole des Outre-mer" ; "l'urgence climatique", Anne Hidalgo "ayant proposé aux maires de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie de se joindre à la délégation de l'Association internationale des Maires Francophones (AIMF), qu'elle conduira en tant que présidente lors de la COP 28 à Dubaï". 

Une absence très remarquée

Dernière séquence de ce voyage officiel, prévue initialement le samedi 21 mais reportée au lendemain : l'inspection à Tahiti, des infrastructures pour l'épreuve de surf des Jeux olympiques. Mais contrairement à ce qui était envisagé, Anne Hidalgo ne s'est pas rendue en personne sur le site olympique, se faisant représenter par Pierre Rabadan, reconnaît lundi la mairie. 
"A la demande du président polynésien (du territoire, Moetai Brotherson, ndlr), la maire de Paris ne s'est en effet pas rendue sur place le samedi, du fait de tensions locales liées à la construction d'une tour des juges, une rencontre sur site étant prévue le jour même par la présidence polynésienne", selon le communiqué. Une absence qui fait les choux gras de l'opposition de droite parisienne. "Tout prouve que ce déplacement dans le Pacifique sud est un voyage alibi", a dénoncé David Alphand, vice-président du groupe Changer Paris, dans le quotidien Le Parisien. 

Un voyage officiel avant des vacances

À l’issue de son déplacement qui s'est terminé le 21 octobre, selon son entourage, Anne Hidalgo était "en vacances", selon la même source, qui indique que son retour à l'Hôtel de Ville était prévu pour le lundi 6 novembre. Des "vacances olympiques", a raillé sur X l'ancien député RN Gilbert Collard.
Selon le dernier communiqué de la mairie, "la maire de Paris a prolongé son déplacement officiel par un temps privé intégralement pris à sa charge", et elle est rentrée le dimanche 5 novembre en payant de sa poche son billet retour, Les frais de transport de la délégation parisienne, composée de six personnes (trois élus et trois collaborateurs) se sont élevés à 40.955 euros, et les frais d'hébergement et de restauration à 18.545 euros, "conformément aux pratiques en vigueur dans les trois fonctions publiques territoriales", selon la Ville. Anne Hidalgo annonce avoir saisi, par anticipation,"la Commission de déontologie pour qu'un avis soit rendu sur ce déplacement. Cet avis sera public", précise le communiqué de la mairie de Paris diffusé lundi soir.



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