Paysages impressionnistes et boucles de la Seine : sur les chemins du Vexin

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Sur les chemins du Vexin - Tania Watine ©France 3 Paris

Pour les vacances, nous vous proposons de parcourir le Parc naturel régional du Vexin français, d’Ouest en Est et à travers les siècles. Ce vaste territoire rural, à cheval entre le Val-d’Oise et les Yvelines, offre un dépaysement garanti.

Le Vexin français, qu’il ne faut pas confondre avec son cousin le Vexin Normand, est un parc naturel régional qui s’étend sur 97 communes du Val-d’Oise et des Yvelines.

Notre voyage sur les chemins de ce territoire rural débute tout à l’Ouest du Vexin, dans un paysage magique : la Réserve naturelle des boucles de la Seine. L’amphithéâtre de pitons de craie, qui surplombe le fleuve, s’est formé il y a des millions d’années.

Des visites guidées sont régulièrement organisées pour expliquer l’histoire de cette nature, mais aussi la richesse et la fragilité de la faune et de la flore très particulières des Coteaux de la Seine. Ce jour-là, deux jeunes éco-gardes, nous détaillent toutes les espèces d’orchidées sauvages, de serpents ou d’oiseaux nicheurs, comme le faucon pèlerin, qui vivent ici et sont protégés. On découvre aussi la fameuse Eglise troglodytique d’Haute-Isle et d’autres vestiges de constructions humaines, comme des pigeonniers, creusés dans la roche.

Le charme d’antan des villages du Vexin

Nous poursuivons notre balade en compagnie de Serge Petlak, randonneur passionné, auteur du blog "Le Francilien heureux". Ce retraité de la mairie de Paris a visité et répertorié toutes les villes, villages et hameaux d’ile-de-France, soit plus de 1250 communes. Il a choisi de nous montrer Courcelles-sur-Viosne et Montgeroult. Leurs maisons sont construites en pierre blonde du Vexin, ce qui donne une unité et un charme architectural typiques de la région.  

On a l’impression que rien n’a bougé depuis des décennies

Serge Petlak

"On a l’impression que rien n’a bougé depuis des décennies", explique-t-il à son petit groupe de randonneurs. Tous ont l’impression de se promener à 500 km de Paris alors que nous sommes à 45 mn de la Défense.

Il faut dire que le lavoir sur la Viosne, les rideaux à petits carreaux rouges sur des fenêtres en bois, ou le cimetière privé de la famille de chatelains de Montgeroult nous plongent dans une ambiance savoureuse de carte postale.

Entre les deux villages, nous découvrons aussi la chaussée Jules César, vestige de l’Empire romain. Les 200 km de voie pavée utilisés par des chars romains entre la Manche et Lutèce ont disparu sous les chemins en terre désormais empruntés par les randonneurs.

À bicylette….

Ce patrimoine, on peut aussi le découvrir à vélo électrique. Genséric Maingreaud, ancien intermittent du spectacle amoureux du Vexin, a installé dans la gare d’Us sa petite agence d’écotourisme. Vél’Ofil permet de louer des vélos électriques équipés d’un smartphone. On peut choisir l’un des douze parcours thématiques (le Terroir du Vexin, son patrimoine, ses peintres etc ) et partir en autonomie quelques heures ou quelques jours. Le smartphone géolocalisé permet de suivre le chemin proposé et de s’informer sur plus de 400 points d’intérêts répertoriés dans le Vexin.

Nous choisissons le parcours "Ofil des impressionnistes" qui doit nous mener à Auvers-sur-Oise, la ville où Vincent Van Gogh est enterré. Sur le chemin, facile à parcourir grâce à l’assistance électrique, on croise de nombreux villages présentant le même charme d’antan que ceux découverts en randonnée. Petit détour aussi par l’Etang du Moulin de Vallière, havre de paix où l’on savoure le chant des grenouilles et le décollage des familles de cygnes.

Auvers-sur-Oise, la ville de Van Gogh

Au bout de 2 heures à vélo, nous arrivons à Auvers-sur-Oise, la ville la plus célèbre du Val-d’Oise. Vincent Van Gogh y a passé les 3 derniers mois de sa vie et y a peint plus de 70 tableaux avant de se suicider.

134 ans plus tard, la commune est un musée à ciel ouvert. Des plaques installées dans les rues permettent de découvrir les tableaux du peintre devant les paysages qui l’ont inspiré. Les ruelles fleuries, les champs, la fameuse église de l’Assomption, tout semble figé dans le temps et a gardé son charme. Ce village, tout en longueur, n’a pas séduit que Van Gogh, mais aussi Cézanne, Pissaro, Corot.

Sur le bateau du peintre Charles-François Daubigny

Le premier peintre à s’installer à Auvers-sur-Oise pour brosser les bords de l’Oise s’appelle Charles-François Daubigny. En 1857, il achète un bateau qu’il transforme en atelier flottant, le premier de l’histoire de l’art, bien avant celui de Claude Monet. Un siècle et demi plus tard, des passionnés ont construit une réplique de ce bateau, nommé "Le Botin", et y embarquent des touristes.

Deux heures de navigation sur l’Oise en compagnie d’Hervé et Daniel permettent d’admirer la campagne d’Auvers, de Pontoise ou l’Isle-Adam. On y apprend aussi de nombreuses anecdotes sur le quotidien de Charles-François Daubigny, précurseur de l’impressionnisme.

Des paysages de craie formés il y a des millions d’années aux vélos électriques, de la Seine jusqu’à l’Oise, les chemins du Parc naturel du Vexin permettent de s’évader et de découvrir un patrimoine qui gagne à être mieux connu.

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