Périphérique à 50 km/h : quelles sont les conséquences pour notre santé ?

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La maire de Paris, Anne Hidalgo a annoncé, hier, que la vitesse sera réduite à 50 km/h sur le boulevard périphérique contre 70 aujourd’hui. Une mesure qui entrera en vigueur le 14 septembre 2024. Objectifs annoncés par l’élue : améliorer la qualité de l’air et diminuer les nuisances sonores. Mais quels sont les impacts réels sur la santé ?

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550.000 riverains vivent le long du périphérique parisien, dont une grande partie de populations modestes. « Lutter contre la pollution de l’air et sonore est considéré comme une lutte contre les inégalités », selon Anne Hidalgo.

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Selon Airparif, 40.000 de ces riverains sont, en effet, exposés à des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) supérieur au seuil réglementaire de limite annuel fixé à 40 µg/m3 en moyenne sur l’année. Ce gaz, majoritairement émis par le trafic routier, peut provoquer de l’asthme et augmente le risque d’infections respiratoires et de maladies pulmonaires.

En 10 ans, le dioxyde d’azote a baissé de 40 %

Pour autant, limiter la vitesse sur l’anneau routier ne réduit pas forcément la pollution environnementale. « Pour qu’il y ait un impact, il faudrait que cette limitation permette, d’une part, de réduire les embouteillages, et d’autre part qu’elle incite les automobilistes à réduire leurs déplacements », explique Antoine Trouche, ingénieur chez Airparif.

Le passage de 80 à 70 km/h sur le périphérique en 2014, combiné à l’arrivée des voitures électriques sur le marché, a déjà permis d’améliorer la qualité de l’air. « En 10 ans, le NO2 a été réduit de 40 % et la pollution aux particules fines a baissé de 20 % dans la capitale », ajoute Antoine Trouche. Une proportion qui passe à 45 % et 25 % à proximité des axes de circulation.

2 à 3 décibels en moins pendant la nuit

Selon Bruitparif, cette limitation permettrait de réduire le bruit de 2 à 3 décibels pendant la nuit, au moment où les voitures roulent le plus vite. La journée, en revanche, l’impact serait seulement de 0,5 à 1 décibel.

Mais la pérennisation d’une voie réservée aux covoiturages et aux transports publics pourrait bien changer la donne. « La réduction du bruit dépendra de la fluidité du trafic. Nous vérifierons régulièrement le volume sonore grâce à nos stations de surveillances », souligne Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif.

Toujours selon une étude de Bruitparif, une exposition répétée au bruit peut provoquer, à court terme une modification de la tension artérielle ainsi qu'une augmentation de la sécrétion des hormones de stress. À plus long terme, certaines études montrent une augmentation de certaines maladies cardiovasculaires telles que l'angine de poitrine, l'hypertension et l'infarctus du myocarde. 

L'OMS, Organisation mondiale de la Santé, citée par Bruitparif, note des relations entre le bruit et les maladies cardiovasculaires, les troubles du sommeil, de la gêne, des troubles de l'apprentissage et des acouphènes.

Quelques semaines après l’inauguration du périphérique parisien, en 1973, le bruit était déjà l’une des inquiétudes principales des habitants à proximité. « On est obligés de dormir avec des boules quiès et vous avez des personnes qui sont atteintes de dépression nerveuse », expliquait l’une des riveraines de la porte de Gentilly. À l’époque, 160 000 passages de véhicules par jour étaient enregistrés.

 50 ans après, l’anneau routier de 35 kilomètres comptabilise 1,5 million de trajets quotidiens.

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