Il est nommé dans la catégorie "Album rap" aux Victoires de la musique ce vendredi soir. Le rappeur Georgio était à la rédaction de France 3 Paris Ile-de-France ce vendredi. L'occasion de lui poser quelques questions.
Georgio est l'un des trois rappeurs sélectionné pour les Victoires de la musique dans la catégorie "Album rap". A 25 ans, le parisien qui vit désormais à Pantin (93) en est à son troisième album : XXV sorti fin novembre et déjà disque d'or. Un succès qui pourrait l'amener à la consécration ce vendredi soir.
Vous êtes nommé ce soir dans la catégorie Album Rap aux Victoires de la Musique. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
Georgio : "Je ne sais pas trop. Nous sommes trois à être nommés avec Moha La Squale et Damso. Nous sommes très différents même si les deux autres ont plus de notoriété. Je préfère me laisser surprendre ce soir... Et puis je suis déjà très fier d'être nommé pour la deuxième fois (NDLR : En 2017, Georgio avait éte nommé dans la catégorie musiques urbaines. Trophée remporté par le rappeur Jul).
Vous savez, les prix, je cours pas après, je fais de la musique, je "performe" en live. Ca va pas changer ma vie. Mais dans une carrière d'artistes, les trophées, il n'y en a finalement pas beaucoup donc c'est toujours agréable. Ca peut donner une nouvelle énergie au disque."
Dans votre album XXV, vous racontez la jeunesse, notamment dans la chanson "Miroir" où vous dites "J'ai vite lâché les cours. J'ai préféré le rap". C'est autobiographique ?
"Oui, assez. Dans le rap, ce que j'ai toujours aimé, c'est l'identification, le fait de me retrouver dans le texte des autres. Et finalement, c'est en étant le plus intime possible dans mes textes et dans ma musique que j'ai réussi à parler au plus de personnes possible. C'est un rap autobiographique sur ce que j'ai vécu, ce que je vis, ce que je ressens.
Je suis né aux Lilas mais j'ai grandi dans le 18e arrondissment de Paris, à Marx Dormoy. Dans mes chansons, je fais des références à mon quartier mais de façon imagée et plus à travers son côté cosmopolite. Je parle aussi de l'école car j'ai tellement été en échec scolaire que c'était important de le raconter, de dire que je suis un autodidacte, ça peut peut-être aider ceux qui m'écoutent. Quand j'ai commencé à rapper vers 14 ans, devenir rappeur, me paraissait être un rêve inespéré. Paradoxalement, je n'avais pas le choix car c'était tout ce que j'aimais, tout ce que je voulais. Toute ma vie a été guidée par cette passion. Je n'ai fait qu'écouter mon coeur, même si ça parait stupide à dire."
Vous parlez souvent de votre plaisir d'écrire...
"Oui car c'est un moment d'évasion où je ne pense à rien. Je pense juste à avoir l'écriture la plus stylisée possible, des punchlines, des rimes techniques et je m'évade comme ça. J'ai envie de marquer mon temps avec ma musique car je suis vraiment passionné de rap."
Quelles sont vos envies pour la suite ?
"J'ai l'ambition de parler à encore plus de monde. Et de pourquoi pas collaborer un jour avec d'autres artistes comme Pete Doherty. J'ai toujours aimé ce qu'il fait, j'apprécie son écriture."
La boite à "je" de Georgio
Georgio se produira le 15 mars au Zénith de Paris.