Refus de scolariser des enfants roms : une maire relaxée par la justice

La maire de Sucy-en-Brie (Val-de-Marne), accusée d'avoir refusé de scolariser à la rentrée 2014 cinq enfants roms qui vivaient dans un bidonville de sa commune, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Créteil, a-t-on appris mercredi auprès de l'avocat de l'association Romeurope.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le jugement est conforme au réquisitoire du procureur qui estimait, à l'issue de l'audience début juillet, que "la preuve d'une discrimination (n'était) pas suffisamment apportée", le doute devant bénéficier à Marie-Carole Ciuntu, maire Les Républicains de cette ville moyenne du département et qui compte 27.000 habitants.

"Le parquet, par des réquisitions totalement incompréhensibles, avait 'donné le la' de cette audience surréaliste", a réagi par téléphone à l'AFP Me Jérome Karsenti, avocat de l'association Romeurope, partie civile dans ce dossier.

"Les enfants roms ont été volontairement exclus de la République en raison de leur appartenance ethnique. Le nier aux noms de considérations approximatives sur la preuve revient à nier l'évidence", a-t-il ajouté, se réservant le droit de faire appel.

Justificatifs de domicile non fournis​

Fin septembre 2014, une militante de Romeurope s'était présentée à la mairie pour demander l'inscription de cinq enfants roms et s'était vue opposer "un refus catégorique du cabinet du maire", selon son témoignage à l'audience. Mme Ciuntu s'est défendue en expliquant que les justificatifs de domicile demandés n'avaient pas été fournis par l'association et rappelé que "plus de dix enfants roms (étaient) aujourd'hui scolarisés" à Sucy-en-Brie.

Poursuivie pour "discrimination raciale", fait rarissime à l'encontre d'un édile selon plusieurs associations, Marie-Carole Ciuntu avait expliqué que l'affaire était "montée, politique". La maire avait souligné que Me Jérôme Karsenti, avocat de l'association, avait été un de ses conseillers municipaux d'opposition (PS) pendant deux ans.

"S'il m'avait appelée, ça aurait été réglé dans les heures qui suivent", avait-elle dit.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information