La région qui gère les établissements secondaires a présenté mardi matin les nouveautés de la rentrée 2017. Créations d'établissements, autonomie, connexion au très haut débit..on fait le point.
Lundi, 514.000 lycéens franciliens reprendront le chemin des cours, et pour certains dans des lycées plutôt fatigués. Selon la présidente de région Valérie Précresse, un lycée sur 3 est vétuste. Pour y remédier, elle souhaite mobiliser 5 milliards d'euros d'ici à 2027.
2 nouveaux lycées et 5 internats
Pour la rentrée 2017, la région IDF a financé la création de deux nouveaux lycées (1.600 places supplémentaires), la création de 5 nouveaux internats (480 places), et la rénovation ou l'agrandissement de 16 lycées. Ces dix prochaines années, 12 établisssements verront le jour dans la région. Ainsi, ce sont plus de 20 000 nouvelles places qui doivent être créées d'ici 2027 pour absorber l'arrivée de nouveaux élèves issus du petit baby-boom des années 2000.
Connexion au très haut débit et réseau social éducatif
Trois lycées sur cinq seront connectés au très haut débit fin 2017. L'objectif est d'atteindre 100% des établissements d'ici 2020. Pour la rentrée, la région lance un nouveau réseau social éducatif. Monlycée.net devrait être utilisé dans 270 lycées. L'outil a pour but de permettre aux enseignants, parents d'élèves et élèves d'échanger des contenus.
Des lycées plus autonomes
La région a doublé le nombre de lycées qui vont expérimenter des "budgets d'autonomie" (24 lycées contre 12 en 2016), pour un montant total de 1,6 million d'euros. Le lycée Jacques Brel à La Courneuve a pu par exemple dépenser une enveloppe de 65 000 euros comme bon lui semblait. L'argent a permis de financer des sorties scolaires, des travaux sur la citoyenneté ou encore la réhabilitation de salles de classes.
Un plan dénoncé par la gauche
Le Front de Gauche a dénoncé dans un communiqué de presse un plan qui "donne la priorité aux constructions de lycées en Partenariats Public-Privé (PPP). "Véritable bombe financière à retardement pour les usagers et les contribuables, ce recours voulu par la droite régionale illustre son choix de favoriser quelques grands groupes du BTP engraissés avec de l’argent public", a déploré le groupe. Le Parti socialiste a de son coté dénoncé un plan sans nouveauté "uniquement des recyclages".
Valérie Pécresse réclame la liste nominative des décrocheurs scolaires
La présidente de la région Ile-de-France a réclamé au gouvernement la liste nominative des élèves décrocheurs. La région a voté en 2017 un plan de deux millions d'euros de projet de lutte contre le décrochage. Mais selon la présidente ces structures seraient sous-utilisées. "On ne peut pas dépenser de l'argent et avoir des structures à moitié vides. Il faut pouvoir appeler personnellement les jeunes décrocheurs", a-t-elle affirmé, soulignant qu'actuellement seulement"20% des décrocheurs sont contactés". En 2015, la lutte contre le décrochage est devenu une compétence de la région.