C’est un grand écart entre l’opéra et le ballet, la flûte enchantée de Mozart version Maurice Béjart est au Palais des Congrès de Paris, un spectacle évènement.
Lorsque le plus populaire des opéras de Mozart rencontre la danse du chorégraphe Maurice Béjart, le spectacle est forcément populaire.
Créé il y a 27 ans, la Flûte Enchantée est un fleuron de la compagnie. C’est le seul opéra entièrement chorégraphié par Maurice Béjart, disparu il y a dix ans. Et c'est en guise d’hommage, que son successeur, le directeur de la compagnie Gil Roman a souhaité remonter la Flûte Enchantée.
Pendant près de trois heures, soit la durée totale de l’opéra, le public découvre cette œuvre dans la pure tradition du ballet néoclassique. Un grand écart qui marie l’opéra du 18ème siècle et la danse du 20ème siècle, et réunit le génie de Mozart et le regard singulier du chorégraphe.
Créée en 1981, c'est-à-dire trois années après la création du Ballet Béjart Lausanne, la pièce reste ancrée dans son époque et son essence originelle. Il y a 27 ans, les codes étaient différents. Pour le public d’aujourd’hui, la pièce risque de manquer de souffle ! Le rythme de la pièce et sa mise en scène ont, en effet, quelque peu vieilli. Dommage car la majorité des chorégraphies restent un exemple.
« La Flûte Enchantée » Béjart Ballet Lausanne, jusqu’au 11 février au Palais des Congrès. Paris 17ème