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Sandrine Bonnaire: "J'ai eu deux pères, un qui m'a donné naissance et un autre qui m'a fait naître".

Boulevard de la Seine avec Sandrine Bonnaire

Elle est de retour sur les planches avec une adaptation de "L'amante anglaise" de Marguerite Duras au Théâtre de l'Atelier à Paris. Sandrine Bonnaire s'est confiée à Jean-Noël Mirande dans Boulevard de la Seine sur cette pièce et certains aspects de sa vie.

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Elle n'avait pas foulé les planches depuis 10 ans et ce n'est pas un texte simple que la comédienne a choisi pour son retour. Sollicitée par le metteur en scène Jacques Osinski, elle a accepté d'incarner Claire Lannes dans cette adaptation du texte écrit par Marguerite Duras et joué pour la première fois en 1968.

Inspiré d'un fait divers réel d'après-guerre, le personnage de Claire a tué sa cousine sourde et muette. S'ensuivent des interrogatoires pour essayer de percer les motivations de la meurtrière. Et ce n'est pas un hasard si Sandrine Bonnaire a accepté le rôle. "La pièce me fait penser à ma sœur Sabine (Sabine Bonnaire souffre d'une forme d'autisme, NDLR) et à ma mère" précise la comédienne. "À Sabine parce que le personnage passe du coq à l'âne. Pour moi, elle a une pointe d'autisme, elle est très enfantine. Ma sœur peut être très violente, elle peut frapper et pleurer juste après et elle est très candide parce qu'elle a encore son âme d'enfant. Ma mère s'est mariée à mon père, mais était très amoureuse d'un autre homme. C'est un peu l'histoire de Claire Lannes".

Aux côtés de Frédéric Leidgens et Grégoire Oestermann, le spectateur essaye de percer les raisons qui ont poussé le personnage de Sandrine Bonnaire à passer à l'acte.

Pas besoin d'être intellectuel pour adorer l'intelligence

Sandrine Bonnaire

Dans Boulevard de la Seine, Sandrine Bonnaire revient aussi sur sa carrière et son destin. Alors qu'elle avait quitté le collège en 5ᵉ "mais pas besoin d"être intellectuel pour adorer l'intelligence" dit-elle comme un clin d'œil. Alors qu'elle habitait en HLM à Grigny en Essonne, elle est repérée par Maurice Pialat qui la révèle au cinéma dans "À nos amours" en 1983. "J'ai eu deux pères, un qui m'a donné naissance et un autre qui m'a fait naître, Maurice Pialat". Depuis, les tournages auprès des grands metteurs en scène se sont succédé : Varda, Rivette, Lellouche, de Palma, Chabrol, Leconte...

Un parcours à revisiter dans Boulevard de la Seine sur france.tv/idf

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