Depuis ce dimanche 6 novembre, le département de Seine-et-Marne est à son tour victime d'une cyberattaque de grande ampleur. Les services numériques et la téléphonie sont fortement perturbés indique la collectivité.
"Les services numériques ne sont plus opérationnels" depuis dimanche dernier, l'ensemble des services du département sont donc "fortement perturbés", annonce la collectivité ce mardi 8 novembre dans un communiqué, parlant d'une "cyberattaque de forte ampleur".
"Les services sont sur le pont pour voir l'étendu des dégâts", confiait le président du Conseil départemental Jean-François Parigi, au micro de nos confrères d'Oxygène ce mardi matin. Une plainte a été déposée et une cellule de crise a été ouverte, même si aucune demande de rançon ne leur a pour l'instant été communiquée.
Conséquences: les quatorze Maisons départementales de solidarités (MDS), les centres de protection maternelle et infantile (PMI) et les cinq musées départementaux comme le musée Préhistoire d'Île-de-France ou le musée Stéphane Mallarmé ne sont plus joignables par téléphone. De même pour le château de Blandy-les-Tours qui n'est plus en mesure de prendre des réservations. Les 5 000 agents territoriaux sont également affectés par la cyberattaque.
Garantir l'accompagnement du public en difficulté
"L'objectif du président (Jean-François Parigi) est que les Seine-et-Marnais, et surtout ceux en difficulté accompagnés au quotidien par les services du département, soient le moins touchés par cette cyberattaque", ajoute le département.
Le conseil départemental est notamment chargé du versement de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), du RSA (revenu de solidarité active) et de l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa).
Téléphonie et messagerie hors services
Les services du département ne sont plus accessibles ni par mail, ni par téléphone. "Par mesure de sécurité, tous les réseaux informatiques de la collectivité ont été coupés. Toutes les mesures sont mises en œuvre afin d'évaluer les préjudices, limiter les conséquences de cette attaque et rétablir les systèmes au plus vite", peut-on lire dans le communiqué. Les administrés et partenaires sont appelés à joindre leurs interlocuteurs habituels sur leur téléphone portable.
"Une première phase d'identification des systèmes corrompus est actuellement en cours pour évaluer les préjudices, limiter les conséquences de cette attaque et rétablir nos capacités d'agir", explique la collectivité. La Direction des systèmes d'information et du numérique (DSIN), Orange cyberdéfense et l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) sont mobilisés.
La semaine dernière, la mairie de Brunoy dans l'Essonne était également la cible d'une cyberattaque. Mi-octobre, la ville de Chaville dans les Hauts-de-Seine avait subi le même sort, tout comme l'hôpital Sud-Francilien de Corbeil-Essonnes cet été. Dans la nuit du 21 août, l'hôpital avait été victime d'une attaque informatique. Une rançon de 10 millions de dollars avait été exigée par les pirates informatiques qui avaient réussi à bloquer tout le réseau informatique du centre hospitalier. "Une ambiance très anxiogène", pour Jean-François Parigi.