L'antiterrorisme français, qui enquête depuis 2012 à partir de l'affaire de la cellule dite de "Cannes-Torcy", est convaincu d'avoir déjoué, en février 2014, un projet "imminent" d'attentat sur la Côte d'Azur, fomenté par un homme de retour du jihad en Syrie.
Cette certitude est née de la découverte le 17 février dans un immeuble de Mandelieu-La-Napoule (Alpes-Maritimes), près de Cannes, de quelque 900 grammes d'explosif.
Les résultats des expertises de cet explosif ont montré qu'il s'agissait de TATP, un explosif rudimentaire qui peut être fabriqué à domicile, déjà utilisé par le passé dans des attentats, comme à Marrakech en 2011. L'explosif était réparti dans trois canettes, dont l'une était entourée de vis et de clous fixés avec du scotch.
Une arme et du matériel informatique ont également été saisis dans un local technique de cet immeuble, qui avait été le point de chute d'un homme de 23 ans interpellé quelques jours plus tôt et lié à la cellule dite de Cannes-Torcy. Il s'agit d'un des hommes originaires du Cannet (Alpes-Maritimes), qui avait échappé à la vague d'interpellations à l'automne 2012 dans le vaste coup de filet ayant conduit au démantèlement de la cellule de Cannes-Torcy.
Le procureur de la République de Paris, François Molins, l'avait alors décrite comme le groupe le plus dangereux depuis la vague d'attentats du milieu des années 1990.
Plusieurs des membres de ce groupe sont soupçonnés de l'attaque à la grenade d'un commerce juif à Sarcelles (Val-d'Oise) en septembre 2012. Lors de cette vague d'interpellations, avait été découvert du matériel pouvant servir à la fabrication d'une bombe, dans un box utilisé par un leader présumé du groupe.