Douze tonnes de plomb et de marbre volées dans l'atelier du plasticien, Anselm Kiefer

Douze tonnes de marbre et dix tonnes de plomb ont disparu d'un entrepôt en Seine-et-Marne, utilisé par le plasticien allemand Anselm Kiefer, dont une sculpture a aussi été dégradée pour en récupérer la matière première.

Deux femmes d'une trentaine d'années, de nationalité roumaine, seront jugées mardi après-midi en comparution immédiate au tribunal de Meaux pour "tentative de vol en réunion avec dégradation", en rapport avec la dégradation de la sculpture. Les prévenues ont été interpellées en flagrant délit dimanche après-midi dans la commune de Croissy-Beaubourg, où l'artiste qui vit en France depuis le début des années 1990, a un atelier.

Selon les constatations de la police, elles avaient dégradé une sculpture en plomb de l'artiste pour récupérer la matière première, a expliqué à l'AFP le procureur adjoint de Meaux Emmanuel Dupic. "On pense qu'elles n'avaient pas le sentiment d'être face à un objet d'art", a-t-il ajouté.

La disparition de 12 tonnes de marbre et de 10 tonnes de plomb a par ailleurs été constatée, pour un préjudice estimé à hauteur de 1,3 million d'euros, a poursuivi le magistrat. Ces matériaux ont probablement été dérobés "auparavant le même jour". Né en 1945, Anselm Kiefer est considéré comme l'un des plus grands plasticiens allemands de l'après-guerre.

Victime de vols en 2007 et 2008


En décembre 2007 et janvier 2008, il avait déjà été victime de vols dans sa propriété de Barjac (Gard): 22 sculptures en plomb, d'un poids de 7,5 tonnes, représentant des livres et faisant partie d'une oeuvre d'art en comptant au total 30, avaient été dérobées, pour en revendre le métal. Les oeuvres avaient été récupérées en très mauvais état.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité