L'Office national des forêts (ONF) tire la sonnette d'alarme : des feux ont eu lieu en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), accaparant les pompiers de la région à ces missions, en pleine crise du coronavirus.
"S'il y a des feux, c'est qu'il y a une activité humaine", résume Pierre-Édouard Guillain, directeur de l'agence Ile-de-France Est à l'ONF (Office national des forêts). La semaine passée, deux feux se sont déclarés dans la forêt de Fontainebleau en Seine-et-Marne, lundi 23 mars et jeudi 26 mars.Les pompiers ont rapidement pu les éteindre, sans qu'ils ne causent d'importants dégâts. Mais le temps qu'ils y passent est du temps en moins pour s'occuper des missions relatives à la crise sanitaire du coronavirus.
"On a constaté que trop de gens venaient encore", poursuit Pierre-Édouard Guillain qui explique que "le camping - interdit en forêt de protection – est une source majeure de départ de feu. Les gens croient éteindre le feu mais celui-ci se rallume deux ou trois jours après".
#InformationImportante #COVID19
— Fontainebleau (@VilledeFbleau) March 19, 2020
Arrêté de @Prefet77 du 19 mars 2020 portant sur l'interdiction des activités sportives en forêt de Fontainebleau. pic.twitter.com/G2TzptGXit
Écosystème fragile
Une quarantaine de feux ont lieu chaque année sur le domaine. Les fortes pluies des dernières semaines pourraient faire penser que les forêts sont protégées cette année, mais ce n'est pas le cas à Fontainebleau. "Le sol de Fontainebleau est un sol sableux. Il ne retient que peu l'humidité car il est très drainant. Et la végétation, comme les fougères, est très sèche sur le sol donc cela s'enflamme très bien", détaille Pierre-Édouard Guillain.Les équipes sur le terrain restent mobilisées et elles disposent d'un drone pour mieux surveiller la vaste forêt. Un partenariat avec le SDIS 77 permet aussi une mobilisation rapide des pompiers, et seuls quelques dizaines d'hectares (sur les 25 000 que compte le domaine) partent en fumée chaque année.