Noisiel : harcelé, un homme se réfugie à l'étranger après la diffusion d'une sextape homosexuelle

Se sentant en danger, un jeune homme de Noisiel (Seine-et-Marne) a dû fuir après la publication d'une vidéo où on le reconnaît avoir un rapport sexuel avec un autre homme. De nombreux commentaires homophobes et de menaces ont été publiés sur les réseaux sociaux.

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Le harcèlement sur les réseaux social a dépassé la frontière virtuelle. Mardi 26 novembre, une sextape a été diffusée par erreur sur les réseaux sociaux. Elle montre un rapport sexuel entre deux hommes. Les internautes reconnaissent l'un d'eux, il habite à Noisiel, en Seine-et-Marne.

Il se sent alors obligé de fuir, se sentant en grand danger. "Il s'est réfugié dans le pays d'origine de ses parents", explique Marine Giner-Dufour, porte-parole de l'association Urgence Homophobie.

 

Mise en cause de Twitter

Dans le viseur de l'association, le réseau social Twitter qui a permis la propagation de la vidéo ainsi qu'une vague de commentaires homophobes. "Twitter est le réseau social le plus dangereux et le plus mal géré, là où il y a le moins de modération. Pour nous un c'est un moyen de propagation de haine énorme", poursuit Marine Giner-Dufour.

Plusieurs heures après la suppression de la vidéo du compte où elle avait été publiée, elle était encore diffusée sur Twitter par d'autres comptes. Selon elle, seule l'adoption d'une loi contre le cyberharcèlement peut endiguer le phénomène. Une telle loi est actuellement en examen et prévoit notamment d'imposer aux plateformes internet et aux réseaux sociaux, Facebook et Twitter en tête, de retirer sous 24 heures tout propos haineux sous peine d'une amende, mais "le changement n'est pas assez rapide", a-t-elle estimé.

Et d'ajouter : "On passe notre temps à faire supprimer des contenus sur les plateformes, mais ce n'est pas notre rôle, c'est aux autorités et aux plateformes de le faire, pas aux associations."

En 2018, les personnes LGBT ont signalé 231 agressions physiques à SOS Homophobie, un record historique après une augmentation de 66% sur un an. Et Internet reste "le premier lieu d'expression des LGBTphobies", avait déploré l'association lors de la remise de son rapport annuel en mai.
 
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