La justice confirme le placement sous contrôle judiciaire de l'humoriste, avec une interdiction de quitter l'hôpital.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a confirmé mardi la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Pierre Palmade après le grave accident de la route qu'il a causé le 10 février sous l'emprise de la cocaïne, a annoncé le parquet général. L'humoriste de 54 ans "a l'interdiction de quitter l'établissement hospitalier où il se trouve", indique le parquet dans un communiqué.
Dans son délibéré, la chambre de l'instruction a estimé, selon le parquet général, que "l'état de santé de Pierre Palmade n'était pas incompatible avec un maintien en détention" mais "l'évolution de cet état de santé amoindrissait les risques qui avaient fondé la décision de placement en détention provisoire".
Le parquet avait fait appel à la demande de mise en liberté
Le comédien avait été placé en détention provisoire le 27 février, mais n'est jamais physiquement entré en prison, ayant été écroué sur le lit d'hôpital sur lequel il était soigné. La juge d'instruction de Melun, en charge de l'enquête, a accédé il y a huit jours à une demande de mise en liberté formulée par Pierre Palmade, décision dont le parquet a immédiatement fait appel.
Le 10 février, sur une route départementale de Seine-et-Marne, Pierre Palmade conduisait une voiture qui a percuté un véhicule venant en face. Outre le comédien, l'accident a fait trois blessés graves : un homme de 38 ans, son fils de 6 ans et sa belle-sœur de 27 ans, qui a perdu, après la collision, le bébé qu'elle attendait.
En garde à vue, Pierre Palmade, en proie depuis des décennies à des problèmes de toxicomanie, a reconnu avoir consommé de la cocaïne et des drogues de synthèse avant de prendre le volant, selon le parquet de Melun. Il a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires par conducteur ayant fait usage de produits stupéfiants en état de récidive légale.
À cette affaire s'ajoutent des investigations sur la détention d'images pédopornographiques, lancées après un signalement effectué auprès de la police. Aucune accusation n'est à ce stade retenue contre l'humoriste dans ce dossier.
Source : AFP