Une femme a été très violemment agressée par son compagnon lors de sa visite au parloir à la prison de Réau. Elle a du être transportée à l'hôpital dans un état grave. Les syndicats pénitentiaires demandent la mise en place d'une brigade dédiée au parloir.
La femme qui a du être transportée par hélicoptère à l'hôpital est âgée de 27 ans. Elle venait visiter son compagnon détenu dans la prison de Réau. Aurait-elle survécu aux coups de cet homme si les surveillants n'étaient pas intervenus? Selon le syndicat FO qui a communiqué sur cet agression, son pronostic vital serait engagé.
L'agression a eu lieu au parloir. Alertés par les bruits, les surveillants ont découvert une scène effroyable. Le détenu passait à tabac la jeune femme, lui assènant des coups de pieds et de poings au visage.
Les gardiens ont réussi à maîtriser l'homme. Ils ont prodigué les premiers soins à la victime et appelé les pompiers. Selon le communiqué du syndicat, il aurait ainsi justifié son geste "« Elle m’a trompé ». Ce sont les déclarations du détenu pour motiver son acte". Incarcéré dans cet établissement de Seine-et-Marne depuis un an, le détenu a notamment été condamné pour un vol avec violence.Jamais un tel déchaînement de violence ne s'est produit dans nos murs.
Syndicat FO
Selon Cyril Frey, gardien de prison et représentant FO Pénitiaire à la Prison de Réau, les témoins de la scène sont aujourd'hui en arrêt de travail et doivent bénéficier d'un suivi psychologique.
Une brigade de surveillants spécialisée
Contacté par nos soins, Cyril Frey réclame le retour de la brigade dédiée à la surveillance du parloir : "A l’ouverture de cet établissement on avait une équipe spécialisée qui ne gérait que les parloirs et donc qui connaît parfaitement le secteur et toutes les procédures d’intervention en cas d’incident. Avec le temps et notamment par manque d’effectifs, on a dû enlever cette brigade."
Après ce grave incident les parloirs n'ont pas été interrompus. Le représentant syndical critique la gestion des suites de cette agression par la direction de la prison : "La direction a fait le choix de maintenir les parloirs suivants. Il y a une des pièces par laquelle la vicitme est passée qui a été condamnée. Mais le couloir d’accès aux cabines, les familles et les enfants ont du y passer. C’est un couloir où il y avait plein de traces de sang. Je pense que la priorité c'était plutôt de tout stopper, de gérer l'incident et de laisser la police judicaire faire son travail. "