Le blocage de la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, se poursuit. D’après la CGT, les salariés ont voté l’arrêt de la production du site. Le risque de pénurie de carburant n’est pour l'instant pas d’actualité malgré ce blocage.
Les expéditions de carburants ne sont plus assurées depuis le 5 décembre, date du début de la grève. Lors d’une assemblée générale de plus de deux heures le 23 décembre, les salariés ont voté la poursuite du mouvement.
D’après la CGT, la production de produits finis à Grandpuits va s’arrêter car le site ne dispose plus de capacité de stockage, les cuves sont pleines. L’arrêt total de la raffinerie prendra quatre à cinq jours, le temps de respecter les procédures de sécurité (et autant de temps pour relancer la production). L’intersyndicale, opposée à la réforme des retraites, durcit le mouvement.
"Le travail en raffinerie est un travail pénible. Les salariés se voient mal continuer deux ans en plus à monter sur les tours, à exploiter des unités pétrolières, dans les conditions que l'on connaît. Ce n'est pas possible pour eux. Ils rejettent fortement cette réforme et demande son retrait", explique Thierry Defresne, de la DSC-CGT Total.
Depuis le début du mouvement, les camions citernes qui alimentent les stations-services sont détournés vers d’autres dépôts pétroliers comme celui de Grigny dans l’Essonne. Il en existe 200 en France, dont une dizaine en Île-de-France. Quelles sont donc les réserves disponibles ?
Plusieurs semaines de stock de carburant
"C'est très variable selon le moment de l'année, le type de production. Ce qui est sûr, c'est que l'on peut parler de plusieurs semaines auxquels se rajoutent les stocks stratégiques d'État qui sont de 90 jours de consommation. On est loin d'être perturbés en production de produits", selon Francis Pousse, président de la branche carburant au CNPA.Pas de pénurie de carburant à l'ordre du jour mais certaines stations-services pourraient se retrouver à sec. Une pénurie accentuée par les consommateurs qui font des pleins de précaution.
Pour savoir si votre station est en rupture partielle ou non, le site participatif mon-essence.fr propose une carte plus ou moins à jour. Actuellement en Île-de-France, une quinzaine de stations sont en rupture totale.