L'opérateur de transports publics Transdev est à la recherche de conducteurs de bus depuis la rentrée. Idem pour Keolis, autre opérateur. La Seine-et-Marne, le Val-d'Oise et les Yvelines sont particulièrement touchés par la pénurie.
Transdev a besoin de conducteurs de bus. Début septembre, la région Île-de-France et Transdev estiment le besoin en conducteurs Transdev à 5 460 pour pouvoir assurer l'ensemble des trajets.
Selon nos informations, la société recherche 500 chauffeurs dans la région francilienne depuis la rentrée de septembre. Ce secteur traditionnellement en tension fait face à une vaste pénurie de personnel. "Il nous manque 292 conducteurs, mais nous cherchons à en recruter 500 pour avoir une marge", nous explique la société, "car nous prenons en compte l'importance du turnover, de l'absentéisme qui est particulièrement fort actuellement", indique Transdev. L'entreprise recherche des contrats à temps partiel, des intérimaires, mais également des CDI.
"Ce problème de recrutement dans les transports est à la fois structurel et conjoncturel", explique ce mardi sur franceinfo Marie-Ange Debon, présidente de l'Union des transports urbains et ferroviaires (UTP) et PDG de Keolis. "Conjoncturel d'abord, car la rentrée scolaire est toujours une période avec une forte tension. Concernant le structurel, nous avons eu pas mal de départs à la retraite avec une pyramide des âges qui ne nous était pas favorable depuis plusieurs mois."
Une forte nécessité de recrutement en Seine-Marne, dans le Val-d'Oise et les Yvelines
La société de transports estime que les "besoins les plus criants" en termes de chauffeurs se trouvent en Seine-et-Marne, dans les Yvelines et dans le Val-d'Oise, les départements de grande couronne. "La pénurie de recrutement a sans doute été mieux anticipée en Seine-Saint-Denis, dans l'Essonne et le Val-de-Marne", conclut-on chez Transdev.
L'exploitant indique que les besoins en termes de recrutement ne concernent pas seulement les chauffeurs, mais aussi les mécaniciens, les agents d'exploitation et de contrôle.
La RATP, quant à elle, a lancé de vastes campagnes de recrutement et recherche toujours 800 conducteurs de bus. L'entreprise de transport parisienne est même dans l'obligation de réduire les fréquences sur certaines lignes de bus. La SNCF, qui n'est pas non plus épargnée, doit supprimer depuis la rentrée scolaire 19 trains quotidiennement sur la ligne C du RER, car il lui manque une cinquantaine de conducteurs.
Sources : Franceinfo