Une mère et ses quatre enfants retrouvés morts chez eux à Meaux, le père interpellé

Les corps de quatre enfants âgés de neuf mois à 10 ans ainsi que celui de leur mère ont été retrouvés à leur domicile de Meaux en Seine-et-Marne ce lundi soir. Le père a été interpellé à Sevran en Seine-Saint-Denis.

Le jour de Noël, "vers 21h, étaient découverts dans un appartement situé à Meaux, après que l'alerte avait été donnée par des proches s'inquiétant de l'absence de réponse des occupants des lieux, les cadavres de cinq personnes", a relaté le procureur de la République de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, dans un communiqué de presse.

Il s'agit d'une mère de famille et de ses enfants, âgés de neuf mois, quatre ans, sept et dix ans.

"L'appartement ne présentait aucune trace d'effraction et le père de la famille était absent. Ce dernier est actuellement recherché par les services de police", a ajouté M. Bladier.

Il a été interpellé dans la matinée de ce mardi à Sevran en Seine-Saint-Denis. Le casier judiciaire du suspect était vierge. Il était cependant connu pour des violences commises avec un couteau sur la mère de famille, en 2019, a indiqué le procureur de Meaux lors d'une conférence de presse ce mardi 26 décembre.

D'après une source proche du dossier, la mère âgée de 35 ans et ses enfants ont été tués à l'arme blanche. Selon cette source, le père est âgé de 33 ans.

L'enquête ouverte pour "homicides volontaires avec préméditation" a été confiée à la direction régionale de police judiciaire de Versailles.

"J'ai vu du sang sur la poignée de la porte"

Au micro de BFM Paris Île-de-France, une amie de la mère décédée témoigne. Elle raconte avoir essayé de joindre à plusieurs reprises son amie, en vain. Une réaction inhabituelle et qui l'a inquiétée. Après plusieurs heures sans nouvelle, elle décide de se rendre au domicile de la famille à Meaux.

"J'ai vu du sang sur la poignée de la porte d'entrée et devant la porte. J'ai dû appeler la police, ils sont intervenus et ils m'ont dit qu'il y avait du sang partout. Il a tué tous les enfants, les quatre enfants, c'est horrible", confie-t-elle la voix tremblante. 

Hausse des violences conjugales

L'actualité récente a été marquée par deux triples infanticides perpétrés par des pères, en région parisienne.

Fin novembre, un homme de 41 ans, déjà condamné pour des violences familiales, s'était rendu dans un commissariat pour avouer le meurtre de ses trois filles âgées de quatre à 11 ans à Alfortville (Val-de-Marne). Il avait notamment évoqué un contexte conflictuel avec son ex-conjointe au sujet de la garde des enfants.

Un mois plus tôt, en octobre, un gendarme avait tué ses trois filles avant de se donner la mort, à son domicile de Vémars dans le Val-d'Oise. Les faits avaient également eu lieu "dans un contexte familial compliqué" d'après le parquet de Pontoise.

En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours en France : 118 femmes ont été tuées l'an dernier par leur conjoint ou leur ex-conjoint. Ces drames interviennent souvent dans un contexte de rupture.

Au total, 244 300 victimes de violences conjugales, en grande majorité des femmes, ont été recensées par les forces de l'ordre, une hausse de 15% par rapport à 2021, interprétée par les associations comme le signe d'une meilleure prise en compte de leur parole.

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