A Saint-Denis, des sapeurs-pompiers à la rescousse pour délivrer les vaccins

Les sapeurs-pompiers ont pris part à l'opération de vaccination massive à Saint-Denis, sous la surveillance d'une autorité médicale.

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Après avoir obtenu un rendez-vous, un Dionysiens est venu recevoir sa première injection du vaccin Pfizer-BioNTech. A la manœuvre, un sapeur-pompier de Paris sous la surveillance d'une infirmière. "On n'a pas l'habitude de faire ce genre de geste mais c'est assez facile. On est fier de pouvoir porter assistance à la population parisienne", explique l'un d'eux.

Car depuis hier, les sapeurs-pompiers, pour porter secours aux victimes, sont appelés en renfort dans la campagne de vaccination. Des pompiers qu'il a fallu former au préalable à la piqure.

"C'est une formation en deux temps. D'abord une partie théorique où l'on explique le geste qu'ils vont devoir faire parce qu'ils vont être uniquement cantonnés au geste de la vaccination. Désynfection au préalable et ensuite la vaccination en elle-même qui est la zone où l'on va piquer et dans quelle orientation on oriente la seringue et enfin, comment on termine le soin", indique Jérôme Pallier, infirmier-major des Sapeurs-pompiers de Paris.

Dans ce centre de vaccination de Saint-Denis, ce sont 500 personnes qui vont être vaccinées ce samedi.

©France 3 Paris Ile-de-France

25 000 doses supplémentaires

Ce dispositif repose sur une "allocation complémentaire" de 25 000 doses du vaccin Pfizer-BioNTech, et un total de 48 centres de vaccinations ambulatoires et 14 nouveaux centres dédiés ouverts samedi et dimanche. Les patients éligibles restent les personnes âgées de plus de 75 ans et celles atteintes d’une pathologie à très haut risque de forme grave.

Lors du week-end des 6 et 7 mars, "l’allocation exceptionnelle de doses du vaccin Pfizer" avait permis d’effectuer la première injection pour 52 500 personnes d’après les autorités.

Alors que 25 centres de vaccination sont ouverts en Seine-Saint-Denis, le département reste encore loin d’une campagne massive. Le territoire est pourtant l'un des plus touchés de France : l’épidémie vient d’atteindre le même niveau que lors du second pic en novembre dernier. Avec, dans les hôpitaux, des services déjà saturés.

Selon l'Agence régionale de santé, 1 082 malades sont hospitalisés en réanimation en Île-de-France et le taux d'incidence est de 365 cas pour 100 000 habitants (et même 464 en Seine-Saint-Denis) contre 220 au niveau national.

Situation "extrêmement tendue"

La situation hospitalière est "extrêmement tendue en Ile-de-France" à cause du Covid, et il faut se "tenir prêt à tout moment à prendre des mesures" supplémentaires, a indiqué vendredi le Premier ministre Jean Castex lors d'une visite à la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Ce samedi, il s'est rendu en Seine-Saint-Denis où il a visité le centre de vaccination de Saint-Denis et l'Hôpital privé Ramsay Santé d'Aulnay-sous-Bois.

C'est aussi dans ce département d'où ont été évacués les premiers patients pour libérer des places en réanimation. Avec l'accord des familles, ils ont été transférés dans l'ouest du territoire.

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