Quelques dizaines de syndicalistes CGT et FO d'Alstom se sont rassemblés ce mardi pour protester contre "le démantèlement" du groupe industriel, devant le siège de sa division transports à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) où se tenait un comité central d'entreprise (CCE).
En raison des incertitudes qui planent sur l'avenir d'Alstom, dont la branche énergie pourrait être rachetée par l'américain General Electric (GE) ou l'allemand Siemens, la CGT n'a pas pris part à la réunion. FO a annoncé de son côté ne pas participer au vote sur des mesures de restructuration, qui datent d'avant l'offre de GE.
"Il n'y a aucune raison d'exploser ce groupe industriel", a déclaré Christian Garnier, responsable CGT pour le groupe. "Nous on veut que l'intérêt général prenne le pas sur les intérêts particuliers, c'est en ce sens qu'on se bat et on se battra jusqu'au bout", a-t-il poursuivi.
"ll est hors de question de brader cette industrie au nom de financiers qui ne voient que leur intérêt personnel", a ajouté ce syndicaliste.
"On est contre le démantèlement du groupe et on demande l'intervention de l'Etat comme il l'avait fait il y a dix ans, en prenant une part au moins temporaire" au capital, "en reprenant la part de Bouygues puisqu'il semble vouloir se désengager", a plaidé pour sa part Philippe Pillot, délégué central FO. Bouygues contrôle 29,4% du capital.
Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, devait recevoir les syndicats dans la matinée pour évoquer le dossier Alstom, dont le cours était toujours suspendu mardi à la Bourse de Paris.
>> Voir le reportage de William Van Qui et Pierre Lassus