Trois personnes ont été interpellées après des affrontements entre jeunes et policiers, samedi soir, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Les policiers étaient intervenus alors que des invidus tentaient de s'en prendre à une caméra de vidéo-surveillance.
Un véhicule de police détérioré et plusieurs voitures incendiées... Des affrontements ont opposés jeunes et forces de l'ordre, à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, samedi soir. Trois personnes ont été interpellées à cette occasion, rapporte l'AFP de source policière. Selon la police, les fonctionnaires ont été visés par des projectiles sur la place du Cap, là où le jeune Théo a été arrêté en février dernier. Une interpellation brutale qui avait donné lieu à plusieurs nuits de violences urbaines.
Réverbères sciés
Samedi, les policiers sont intervenus vers 21 heures, alors que des individus "tentaient de scier un poteau supportant une caméra de vidéo-surveillance". Vendredi, un lampadaire avait été découpé à la tronçonneuse, à Epinay-sur-Seine, une ville voisine. Ce réverbère comportait lui aussi une caméra de vidéo-surveillance."Nouvelle bavure"
Un collectif citoyen d'Aulnay-sous-Bois, "La révolution est en marche", a dénoncé sur sa page Facebook une "nouvelle bavure policière". Le collectif évoque en effet le sort d'Hadama Traoré, l'un de ses membres fondateurs, placé en garde à vue samedi, pour incitation à l'émeute et à la rébellion.Le collectif écrit : "Samedi 20 mai à 21 heures, après être sortis d'un spectacle au Nouveau CAP dans le quartier de la Rose des vents, une intervention de police dégénère et Hadama Traoré s'interpose en tant que médiateur entre les jeunes et des policiers surexcités. Les policiers s'en sont pris à lui, lui tirant dessus à trois reprises dans le dos et à la jambe. Des médiateurs municipaux présents avec Hadama ont également essuyé des tirs de gaz lacrymogène."
Dimanche, Hadama Traoré "s'est rendu au commissariat d'Aulnay-sous-Bous pour déposer une plainte pour violence et a été placé en garde vue".