Une enquête sur un possible détournement de subventions visant plusieurs membres de la famille du jeune Théo, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation à Aulnay-sous-Bois, a été confiée à un juge d'instruction.
L'information judiciaire a été ouverte contre X pour "escroquerie en bande organisée au préjudice d'un organisme chargé d'une mission de service public, abus de confiance, blanchiment", a indiqué une source proche de l'enquête, confirmant une information du Parisien. "Personne n'est mis en examen à ce stade", a-t-elle ajouté.
L'enquête a débuté après un signalement de l'Inspection du travail
L'enquête où apparaît le nom de Théo, mais pas comme le principal mis en cause, a débuté après un signalement en 2015 de l'Inspection du travail concernant une association de médiation "Aulnay Events", présidée par un frère de Théo. Les inspecteurs du travail ont relevé des irrégularités notamment sur l'utilisation de subventions pour l'embauche de contrats aidés. Les enquêteurs s'interrogent sur la réalité de ces emplois et sur des versements à destination des membres de la famille, dont Théo, selon une autre source proche de l'affaire.
Selon Le Parisien, le frère de Théo s'est défendu d'avoir employé des salariés fantômes et a indiqué avoir recruté en CDI plus de trente personnes, dont des membres de sa famille.
Une enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant le viol présumé à la matraque de ce jeune homme de 22 ans au cours d'une interpellation le 2 février à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Quatre policiers ont été mis en examen dans cette affaire, dont l'un pour viol.