Aulnay-sous-Bois : renouer le dialogue entre jeunes et policiers, trois mois après Théo

Alors que les tensions entre jeunes et policiers avaient atteint leur paroxysme, à Aulnay-sous-Bois, des ateliers centrés sur la citoyenneté ont tenté de réamorcer le dialogue.

Pendant une journée, les policiers municipaux d'Aulnay-sous-Bois ont tenté de renouer le dialogue avec les plus jeunes des habitants de la ville, encore secouée par l'affaire dite "Théo".
En février dernier, ce jeune homme avait été victime d'un viol présumé avec une matraque, lors d'une interpellation policière. Une affaire largement médiatisée, et qui avait contribué à détériorer encore des relations toujours tendues entre jeunes des quartiers populaires et policiers.

Des ateliers autour de la citoyenneté

A l'initiative du maire de la ville, une cinquantaine de policiers municipaux ont organisé des ateliers, portant sur leur métier, mais aussi autour des notions de citoyenneté, de secourisme... 1300 jeunes écoliers, collégiens et lycéens se sont inscrits à cette journée, dans une ville qui compte plus de 10 000 élèves scolarisés.

Pour certains, cette journée a porté ses fruits. Elle a au moins eu le mérite de faire changer le regard sur ces policiers, qui sont parfois stigmatisés dans des clips de rap, reconnaît un jeune. Comprendre comment la police travaille pour la protection des citoyens, plus facile à mesurer lors d'un atelier sur les radars que dans la "vraie vie", d'après la plupart, qui dénoncent toujours les contrôles d'identité à répétition, par exemple.

Cette journée ne résoudra pas tout, mais c'est un bon début, se félicite le maire LR de la ville, Bruno Beschizza, lui-même ancien syndicaliste policier. Dans un article du Monde, le collectif " la Révolution en marche", créé après l'affaire Théo, et qui a pour objectif de réconcilier les habitants et la police, estime toutefois que "le public visé n'est pas le bon".

Des incidents samedi dernier

Et pas plus tard que samedi dernier, les tensions avaient repris alors que deux individus tentaient de scier le socle d'une nouvelle caméra installée sur les lieux de l'interpellation de Théo. Echange de projectiles, tirs de flashball et de gaz lacrymogènes, qui ont aussi perturbé la sortie d'une salle de spectacle. Preuve que le climat est encore loin d'être serein.


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