Des perquisitions ont eu lieu cet après-midi à la mairie de Bobigny. Le parquet anticorruption a ouvert une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs.
La municipalité de Bobigny dirigée depuis 2014 par le maire UDI Stéphane de Paoli est toujours dans la tourmente. Les policiers sont arrivés à l'Hôtel de Ville cet après-midi pour y mener des perquisitions requises par le parquet national financier (PNF). Selon nos journalistes présents sur place, elles se sont achevées en fin de journée. Les policiers seraient repartis avec un certain nombre de dossiers et des clés USB.Une enquête a été ouverte par le PNF pour des soupçons de clientélisme et d'emplois fictifs. Un rapport de la Cour régionale des comptes publié en septembre 2018 pointait notamment qu'"entre avril 2014 et mai 2015, la commune a recruté à tous les niveaux, y compris sur des fonctions de direction, au moins douze agents contractuels dans des conditions irrégulières et à des niveaux de rémunération indus"
L'embauche de responsables associatifs dont certains avaient "publiquement soutenu la campagne de l'actuelle majorité" avait été également souligné.
Des fait dénoncés à l'époque par des élus CGT mais aussi une ex-élue de la majorité qui avait accusé l'équipe municipale d'avoir acheté des voix. Elle avait témoigné dans reportage du magazine "Pièces à conviction" diffusé sur France 3 en décembre 2017.