Le directeur adjoint de l’OPH de Bobigny a été agressé par deux hommes cagoulés et armés alors qu'il quittait les locaux dans la soirée de mardi 25 octobre. Un rassemblement est prévu jeudi devant l'Office Public de l'Habitat.
Ce mardi, en début de soirée, alors qu'il quittait les bureaux, le directeur adjoint de l’OPH de Bobigny a été agressé par deux hommes cagoulés et armés A la sortie de son travail, des personnes masquées l’auraient attendu au pied de l’office et l’auraient roué de coups, à l’aide d’un club de golf ou d’une batte de base-ball. Sérieusement blessé, l’homme âgé de 59 ans a été pris en charge à l’hôpital Avicennes à Bobigny, puis dans un autre établissement de la région parisienne.
"Cet acte d’une grande lâcheté ne nous fera pas céder", a commenté Mohammed Aïssani, le président (PC) de l’Office. Il s’agit "d’un véritable traquenard", selon les organisations CGT, Sud et CFDT. Dans un communiqué de presse commun, ils demandent "aux services de l’Etat d’engager toutes les mesures nécessaires à la quiétude et la sécurité des salariés".
Cette agression intervient alors que l’OPH de Bobigny fait face à de graves difficultés financières. Depuis 2017, l’organisme est au cœur d’une enquête préliminaire ouverte par le Parquet National Financier pour détournement de fonds publics. Un rapport de l’ANCOLS, le gendarme des HLM, pointe les nombreuses irrégularités dans la passation de marchés publics sous l’ancienne majorité UDI. Les pertes d’exploitation s’élèvent au moins à 10 millions d’euros. La nouvelle direction communiste a déposé une série de plaintes, et l’OPH est l’objet d’une reprise en main drastique : augmentation des loyers, ou réduction du personnel.
L’agression a-t-elle un lien avec ces mesures ? S’agit-il d'un acte de représailles contre les plaintes portées par la direction ? Une enquête a été ouverte. Les agresseurs n’ont pas été interpelés pour le moment.
Un rassemblement est prévu à 14H ce jeudi à Bobigny devant les bureaux de l'OPH .
