Les cours reprennent à l'Ile-Saint-Denis après les violences de lundi

Les cours ont repris ce matin dans le collège Alfred-Sisley de l'Ile-Saint-Denis, théâtre d'une intrusion violente lundi. Hier, les enseignants avaient décidé d'exercer leur droit de retrait, estimant que la sécurité de leurs élèves n'était plus assurée. 

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Le calme est revenu au collège Alfred-Sisley, situé sur l'Ile-Saint-Denis. Ce matin, les élèves ont de nouveau pu pénètrer dans leur établissement, sous le regard de policiers et de personnels de sécurité de l'éducation nationale, positionnés devant l'entrée. "Cela fait des mois que l'on demande des renforts. On aimerait bien les avoir avant les incidents plutôt qu'après, lâche à un enseignant. Comme on a à peu près tous les soirs des problèmes à l'arrêt de bus, on aimerait bien qu'ils soient là." Des "problèmes" qui s'invitent désormais dans l'enceinte du collège. 

Lundi, vers 16h30, six jeunes, munis de battes de base-ball et de bombes lacrymogène, ont escaladé les grilles d'Alfred-Sisley. Ils sont rentrés dans le bâtiment, à la recherche d'un élève en particulier. Selon plusieurs témoins, ils voulaient en découdre avec un jeune d'Epinay-sur-Seine, déjà passé à tabac il y a deux semaines, alors qu'il sortait du gymnase avec sa classe et ses deux professeurs d'EPS. 

Plusieurs personnes gazées

Les intrus n'ont pas réussi à le trouver. Mais dans leur fuite, ils ont gazé plusieurs personnes : un conseiller principal d'éducation (CPE), un surveillant et plusieurs élèves. "Tous ont été pris en charge à l'infirmerie, raconte une professeur qui préfère témoigner anonymement, comme ses autres collègues. Il y avait de la panique dans le collège après cet évenement. Ce qu'on voit, c'est que les phénomènes de violence deviennent de plus en plus importants." Début janvier, une bagarre avait déjà éclaté dans le collège, entrainant deux jours de grève de la part des enseignants.

C'est dans ce contexte que le personnel du collège a décidé hier d'exercer son droit de retrait. "C'est pas le premier incident dans notre collège. Ni dans les établissements du coin. Il y a donc un problème de moyens humains pour que ces éablissements soient des lieux où l'on puisse travailler sereinement." Les enseignants réclament plus de moyens humains et pédagogiques. Et le classement en Rep +, qui permettrait aux enseignants d'avoir une heure de concertation chaque semaine et d'obtenir du personnel supplémentaire.
De son côté, la direction acédmique a ouvert une cellule d'écoute, sollicité la tenue d'un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Un rendez-vous est par ailleurs planifié mercredi 6 juin avec le personnel de l'établissement. Trois d'entre eux ont déposé plainte pour les violences de lundi.


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