Le ministre de la Justice a annoncé plusieurs bonnes nouvelles pour le tribunal de grande instance de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Le personnel manifestait la semaine derrière pour que le "paquebot ne coule pas".
Le tout nouveau ministre de la Justice a répondu au tribunal de Bobigny. Lundi 15 février, avocats, magistrats et greffiers du tribunal de grande instance, manifestaient pour rappeler l'Etat à ses obligations.
Deuxième instance juridique de France en nombre d'affaires traitées, le tribunal de Bobigny menace - ou menaçait si l'on en croit la force de proposition de Jean-Jacques Urvoas - de "couler". Deux ans d'attentes pour une affaire, c'est le délai que dénonçait le personnel. Un retard considérable, engendré par un manque de magistrats.
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14 millions d'euros pour créer "rapidement" des postes
Fraîchement nommé, le ministre s'était saisi du dossier en annonçant "des mesures rapides et visibles" le 19 février.Aujourd'hui, le garde des Sceaux a annoncé la création de 11 postes de magistrats "ce qui veut dire qu'ils sont 177, ils seront 188" en septembre 2017, selon ses dires sur Europe 1 ce mardi. Des affectations au sortir de l'école mais aussi en provenance d'autres juridictions.
Parmi les annonces, Jean-Jacques Urvoas a promis qu'il n'y aura "plus aucun poste vacant" d'ici septembre 2016. Parallèlement, le personnel administratif serait renforcé d'ici juin.
Bobigny sera aussi concerné par une réorientation de 14 millions d'euros ayant pour but la création de postes. A long terme, le ministre de la Justice compte mener une "réflexion" pour "identifier les juridictions les plus en difficulté".
Nous sommes en France un pays qui sous-finance sa justice"
a lancé dans ce contexte le garde des Sceaux.