La vente des logements où résideront les athlètes durant les Jeux Olympiques et Paralympiques a été lancée. Situés en Seine-Saint-Denis, ces appartements ont du mal à trouver preneur.
Pour l'entreprise Vinci, qui a mis en vente ses logements dès la fin juin, le bilan est plus flatteur si l'on en croit son site internet. 78 appartements ont été vendus, mais il en reste encore une petite centaine, qui ne trouve pas preneur.
"Ce n'est pas beaucoup mais ils ont largement le temps, les appartements doivent être disponibles pour les acquéreurs un an après la fin des JO, soit fin 2025, début 2026", commente une source proche de la Solideo, l'entreprise chargée de livrer les ouvrages olympiques.
Icade, la filiale de la Caisse des dépôts en consignations (CDC) a de son côté construit plus de 640 logements dans le village. Elle doit en céder près de 240 à l'issue des Jeux. 88 appartements sont d’ores et déjà proposés à la vente. Résultat : "une dizaine de signatures", assure une cadre de la filiale sous couvert d'anonymat. Conséquence, Icade a récemment annoncé avoir baissé ses prix de vente.
700 appartements disponibles à la vente
En effet, les promoteurs doivent récupérer les logements après la fin des Jeux Paralympiques pour les vendre.
Sur les 2.800 appartements prévus pour accueillir les 10.500 athlètes, près d'un tiers, soit un peu moins de 700, sera disponible à la vente. Le reste sera réparti entre logements sociaux, locations et bureaux.
Le contexte de crise frappant le secteur immobilier explique en partie cette entrée en matière poussive. Depuis des mois, la crise et la hausse des taux freinent considérablement les transactions immobilières. "Le marché s'est retourné très vite, assez violemment. On est passé à des taux d'emprunt autour de 1% en janvier 2022 à plus de 4% aujourd'hui. Le marché des acquéreurs s'est considérablement rétréci", affirme Thomas Lefebvre, directeur scientifique du site d'annonces immobilières SeLoger.
"Ils ont commercialisé trop cher. C'est toujours une question de prix", assure un directeur d'agence. "Là, ils sont passés à 6.900 euros le m2 (contre 7.500 euros au départ). Encore 5 à 10% à raboter à mon avis", assure-t-il.
L'arrivée subite d'un quartier neuf dans un environnement auparavant constitué de friches industrielles, sans commerces encore installés, et en complète transformation, n'aide pas forcément les potentiels acheteurs à se projeter. Mais pour certains, à terme, ce tout nouveau quartier deviendra très attractif.