Le député de La France insoumise (LFI) Alexis Corbière demande ce mercredi que les 45.000 volontaires qui participeront à l'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 puissent être rémunérés. "Il dénonce un détournement du bénévolat."
"Les bénévoles doivent être requalifiés comme salariés, sous contrat, afin qu'ils puissent percevoir un salaire honnête au vu de leurs fonctions et tâches réelles", a dénoncé ce mercredi sur Europe 1, l'élu insoumis de la septième circonscription de Seine-Saint-Denis, (Bagnolet, Montreuil Est, Montreuil Nord, Montreuil Ouest).
"Un faisceau de salariat supposé"
Alexis Corbière a adressé au gouvernement une question écrite sur ce sujet le 8 août dernier. Selon lui, la méthode de recrutement, les fiches de poste, ou encore les horaires précis comme autant d'éléments constituent, "un faisceau d'indices menant à un salariat supposé".
"C'est souvent des jeunes qui vont travailler huit à dix heures par jour, six jours sur sept, et ne pourront même pas participer à une des grandes compétitions sportives", a-t-il déploré. "Quand on fait travailler les gens pendant 15 jours avec des cadences quand même assez soutenues, on les rémunère", a-t-il ajouté.
"C'est un détournement de ce qu'est la réalité du bénévolat", a insisté le député, qui différencie le caractère "indispensable" du bénévolat pour les clubs et les associations sportives en France, et l'organisation de grands événements comme les JO.
L'élu met en perspective les conditions de travail des futurs bénévoles avec "les milliards" que vont engendrer l'événement et les "profits" espérés par les sponsors.
300 000 candidatures
La phase de sélection des bénévoles, ouverte en mars 2023, se terminera d'ici la fin de l'année. Le comité d'organisation des JO de Paris a enregistré plus de 300.000 candidatures, lors d'une période d'inscription qui a duré six semaines.
Les 45.000 volontaires sont répartis aux deux tiers pour les Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et un tiers pour les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre).