Parmi les candidats, les organisateurs vont désormais choisir 45 000 bénévoles pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
C'était l'une des grandes inquiétudes du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques (Cojo) de 2024 : allait-il trouver 45 000 bénévoles requis ? A la clôture des inscriptions mercredi soir, plus de 300 000 personnes avaient candidaté, dont un tiers de moins de 25 ans, a précisé le Cojo.
Le nombre de candidats dépasse de loin les besoins nécessaires, à savoir 30 000 volontaires pour les JO (du 26 juillet au 11 août 2024) et 15 000 pour les Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre). Un fort contingent, si l'on compare aux 12 000 bénévoles qui ont officié pendant la Coupe du monde 1998 de football en France, ou les quelques 8 000 aux JO d'hiver d'Albertville en 1992.
En Seine-Saint-Denis, où les élus, et en particulier le président PS du département Stéphane Troussel, sont soucieux que le département le plus pauvre de France ne passe pas à côté des Jeux, 1 900 habitants ont été accompagnés, notamment via des formations pour maximiser leurs chances d'être pris comme bénévoles. La Ville de Paris, hôte des Jeux, a elle aussi besoin de quelques 5 000 personnes, qui seront dans les rues de la capitale en plus des 45 000 bénévoles du Cojo.
Des tests de sélection
Avoir au moins 18 ans au 1er janvier 2024, parler le français et/ou l'anglais et être au moins disponible dix jours à l'été 2024, voilà les critères de base fixés par les organisateurs pour s'inscrire. Ces candidats vont maintenant passer au tamis de la sélection. Ils ont répondu à quelque 200 questions, façon test de personnalité. Exemples : "Ce pour quoi j'ai le moins d'indulgence : 1. l'incapacité à penser ou 2. le manque d'initiatives" ou encore "Je préfère 1. penser en dehors du cadre pour trouver de nouvelles solutions ou 2. travailler pour une organisation qui participe à rendre un monde meilleur".
Près de 60% des missions qui leur seront dévolues sont dédiées à l'accueil (public, médias...) de près de dix millions de spectateurs. Pour les missions plus sportives (un peu plus d'un tiers), comme ratisser le sable de la fosse de saut en longueur ou ramasser les balles, les fédérations sportives vont aussi proposer leurs candidats, qui exceptionnellement peuvent avoir au minimum 16 ans. Certains candidats seront déjà retenus pour des épreuves-tests qui se dérouleront cet été, mais la très grande partie des candidats sera choisie d'ici fin 2023.
Il y aura des déçus
Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024
Des militants anti-JO en embuscade ?
Pour régir ces "volontaires" et se prémunir de tout risque de contentieux, le comité d'organisation a élaboré une charte pour le "volontariat olympique et paralympique". La Cour des comptes, dans un rapport sur les JO publié en janvier, a recommandé d'être "particulièrement vigilant sur l'application de ses dispositions et, en particulier, sur les principes d'éligibilité, les catégories de missions et le respect des principes d'exclusion de certaines d'entre elles".
Autre paramètre à prendre en compte pour le Cojo : débusquer d'éventuelles fausses candidatures de militants anti-JO qui ont annoncé, sur les réseaux sociaux, leur intention d'infiltrer le réseau de bénévoles. Les bénévoles seront, comme les accrédités, soumis à un criblage, c'est-à-dire à une enquête administrative.
Avec AFP