Le meurtrier présumé d'une joggeuse de 23 ans, tuée de plusieurs coups de couteau lundi dans un parc de Sevran (Seine-Saint-Denis), évoque un "trou noir", affirmant ne pas se souvenir des faits qui lui sont reprochés, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Placé en garde à vue après son interpellation à proximité du lieu de l'agression, lundi vers 17h, le jeune homme n'a "pas donné d'explications" aux enquêteurs, a assuré une source proche de l'affaire. Il dit avoir "vécu un trou noir", a-t-on précisé.
Âgé de 34 ans et originaire de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), le suspect souffrirait de troubles psychologiques. "Il a été examiné par un psychiatre" qui a néanmoins jugé son état "compatible" avec le maintien de la garde à vue, a indiqué la source proche de l'affaire. Sa garde à vue a été prolongée de 24h mardi soir. Selon une source judiciaire, il sera déféré mercredi soir en vue d'une mise en examen.
La victime, âgée de 23 ans, était en train d'effectuer son jogging lorsqu'un inconnu armé d'un couteau de boucher l'a agressée, dans un coin isolé du parc de la Poudrerie, à Sevran, protégé des regards par des sous-bois. Selon une source policière, le meurtrier présumé lui a porté sept coups de couteau, dont deux mortels, à la carotide et à l'abdomen. C'est une patrouille de la brigade équestre, entendant des cris provenant d'une allée, qui a découvert la jeune femme.
Le jeune homme, qui a tenté de prendre la fuite, a été interpellé à proximité du lieu de l'agression et un couteau retrouvé sur le trajet de sa course. Selon le parquet de Bobigny, il a été condamné il y a plusieurs années pour des faits de vol, usage de stupéfiants et exhibition sexuelle.