Ils se sont donnés rendez-vous devant le tribunal de commerce de Bobigny. Ils sont toujours sous contrat de leur société Fast Despatch Logistics, mais ce sous-traitant d’Amazon est en cessation d’activité. La liquidation judiciaire a finalement été prononcée en urgence.
Ils sont le dernier maillon de la chaîne de livraison, on les appelle les salariés du dernier kilomètre. Plus d’activité et pas de licenciement prévu, ils étaient dans l’impasse depuis que le géant Amazon avait rompu son contrat avec leur entreprise, Fast Despatch Logistics, le 9 août dernier. Lors de l’audience qui s'est tenue au tribunal de commerce de Bobigny, les juges ont décidé de placer FDL en liquidation judiciaire.
Après une première mobilisation en août pendant laquelle une partie des salariés avait bloqué les livraisons devant l'entrepôt de Cergy, ils avaient finalement obtenu d’être payés. Pourtant selon Mohamed Abidi, chauffeur-livreur, rencontré ce matin, les fiches de paie étaient parfois incomplètes « J’ai eu mon salaire, mais d’autres collègues n’ont pas eu leur salaire complètement. Il leur manquait des jours, il leur manquait des heures. »
Des salariés poussés à la démission
Depuis, 700 salariés ont reçu un courrier dans lequel on leur demande de rester chez eux tout en touchant un salaire. Tant que la situation de FDL n’était pas éclaircie, ils ne pouvaient prétendre à aucun droit auprès de Pôle Emploi. Mohamed Abidi assure qu’ils sont régulièrement poussés à la démission.
La décision rendue par les juges devraient éclaircir un peu leur situation.
Ces salariés sont en colère contre Amazon. Ils dénoncent un manque de contrôle du prestataire par le géant américain. Depuis le début du conflit, Amazon ne souhaite pas prendre position "Nous n'avons pas de visibilité sur la situation économique de l'entreprise, ni ne pouvons confirmer si nous étions leur unique donneur d'ordres", a affirmé un porte-parole au journal Les Echos.