Licenciés pour une barbe trop longue : y a-t-il eu discrimination religieuse à l'aéroport d'Orly ?

Le conseil de prud'hommes de Bobigny doit se prononcer jeudi sur une affaire de licenciement de quatre agents de sûreté de confession musulmane. Ils avaient été licenciés après avoir refusé de raccourcir leur barbe.

La société Securitas s'est-elle rendue coupable de pratique discriminatoire à l'égard de quatre agents de sûreté de l'aéroport d'Orly ? Le conseil de prud'hommes de Bobigny doit se prononcer jeudi sur le cas du licenciement de ces agents de confession musulmane à qui l'entreprise avait demandé de raccourcir leur barbe.

Les faits remontent aux jours suivant les attentats du 13 novembre 2015, qui avaient fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. La société Securitas Transport Aviation Security avait convoqué une vingtaine de ses salariés identifiés comme portant une barbe trop longue. L'entreprise leur avait demandé de se conformer au référentiel vestimentaire de la société : des "barbes, boucs ou moustaches" "courts, taillés, soignés et entretenus".

 

"Subjectivité absolue" et "vrai problème de droit"

Quatre de ces agents avaient refusé de se conformer à cette injonction, et été licenciés pour "faute grave". Pour l'avocat des plaignants, ce règlement pose un problème de "subjectivité absolue"... La notion de barbe courte, soignée et taillée. Mais également un "vrai problème de droit", dans le fait que le code vestimentaire invoqué par Securitas en 2015 n'était pas le même que celui présenté au personnel en 2011.

A l'inverse, l'entreprise avait invoqué le fait que, exerçant une mission de service public, elle se devait de "donner aux salariés l'apparence la plus neutre possible". Le délibéré sera rendu jeudi à 13 heures 30.
 

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