Plus de 1500 personnes ont marché ce dimanche pour rendre hommage à Kewi, un lycéen de 15 ans assassiné par trois mineurs. La marche est partie du Pré-saint-Gervais et a rejoint le lieu du drame, Les Lilas où le jeune homme est décédé le 4 octobre dernier.
Plus d'un millier de personnes ont défilé entre Aubervilliers et l'entrée du stade municipal des Lilas, là où Kewi a été tué de plusieurs coups de couteau lors d'une rixe survenue avant un cours de sport.
Dans la foule, beaucoup d'adolescents, une rose blanche à la main, vêtus de T-shirts blancs frappés du visage de cet adolescent souriant aux cheveux mi-longs.
Des adolescents, parents du Pré-Saint-Gervais, et d'autres villes également des professeurs ont tenu à être présents aux côté de famille de la victime.
"Cette marche blanche envoie un signal fort : plus jamais ça !", a lancé le maire PS des Lilas, Daniel Guiraud, en appelant "à la responsabilité de chacun, parents, enseignants, élus, mais aussi État".
"Le Pré et la Seine-Saint-Denis ne sont pas condamnés à la fatalité de la violence. Nous devons bénéficier des mêmes moyens que les autres départements", dénoncé le maire PS du Pré-Saint-Gervais, Laurent Baron, en évoquant un rapport parlementaire accablant pour les services de l'État en Seine-Saint Denis.
C'est une rivalité entre jeunes du Pré-Saint-Gervais et des Lilas qui est à l'origine du drame. Le lycéen avait
tenté de s'interposer entre deux groupes de jeunes.
Après une enquête de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, trois mineurs de 14 et 15 ans ont été mis en examen pour assassinat en bande organisée et placé en détention provisoire.Le jeune homme est le troisième lycéen poignardé depuis la rentrée devant son établissement ou aux abords.
Après la mort de Kewi, la majorité des enseignants des deux établissements concernés - le lycée Paul Robert et le collège Marie-Curie, dont des élèves étaient en cours d'EPS pendant le meurtre - ont décidé de cesser le travail.
Ils se réuniront en assemblée générale lundi matin pour décider des suites de leur mouvement.
"On va continuer. Il ne s'agit pas d'une affaire sordide de Seine-Saint-Denis, mais de violences dans le cadre scolaire. On en a marre, on ne peut plus continuer comme ça", a dit dimanche Gabriel Lantazzio, professeur d'anglais et délégué Snes.