Meurtre d'Oliver Tony jeté dans le canal de l'Ourcq : "Pour nous, c'est littéralement un 'gang de barbares'"

Le parquet de Bobigny a indiqué ce samedi que le chef d'accusation d'actes de torture et de barbarie a été retenu pour deux suspects. Ils sont accusés d'avoir participé au meurtre Oliver Tony, 17 ans, roués de coups et jeté dans le canal de l'Ourcq.

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Les éléments sont accablants pour les accusés. Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a retenu de nouveaux chefs d'accusation contre deux suspects : la séquestration avec actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort. Ces deux hommes âgés de 26 et 27 ans ont été placés en détention.

"Le juge d'instruction a ordonné la levée de leurs gardes à vue et se les fera présenter dans la journée", a indiqué le parquet.

"Pour nous, c'est littéralement un 'gang de barbares', des gens d'une extrême violence. On a pu le voir sur Snapchat, dans ces vidéos sur les réseaux sociaux, à jeter cet individu quasi-inconscient dans le canal de l'Ourcq", indique Grégory Goupil, membre du syndicat Alliance 93.

Intervenant : Grégory Goupil, membre du syndicat Alliance 93. ©France 3 Paris Ile-de-France
Quatre personnes ont été interpellées dans cette affaire. L'un des principaux accusé a été interpellé mercredi alors qu'il rentrait de Thaïlande, le deuxième s'est présenté de lui-même à la police mardi.

Lundi, deux autres suspects, âgés de 17 ans, ont été mis en examen. L'un a été placé en détention provisoire, le deuxième libéré sous contrôle judiciaire.

Corps retrouvé à Tours

Ils sont accusés d'avoir participé au meurtre d'Oliver Tony, un jeune homme de 17 ans dont le corps a été retrouvé jeudi dernier dans un bois à Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire).

Des images de l'agression ont été diffusées sur Snapchat, selon Le Parisien. On y voit la victime, allongée au sol, le visage en sang. Une voix masculine lance "casse-toi, casse-toi dans l'eau", selon le journal.

L'agression ultra-violente s'est déroulée sur les berges du canal de l'Ourcq à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), dans la nuit du 6 au 7 novembre.

"Tout cela est lié, semble-t-il, à un trafic de stupéfiants, comme on le voit trop souvent en Seine-Saint-Denis. Est-ce qu'il y a eu malversation entre eux ? Est-ce que, comme ils le disent sur la vidéo, ce sont des histoires d'argent ? Les enquêteurs sont en train de le déterminer", poursuit le policier.Depuis la disparition de l'adolescent, des appels à la vengeance ont circulé sur les réseaux sociaux. Sa mère avait appelé au calme dans les médias, implorant qu'on lui "rende" son fils "même s'il est mort".

Appel au calme et marche blanche

Une marche blanche rassemblant plusieurs centaines de personnes a eu lieu ce samedi sur le canal de l'Ourcq entre Sevran et Noisy-le-Sec.

"Mon fils était gentil, respectueux. Mon fils n'était pas violent, pas un voyou, pas un trafiquant de drogue", a dit sa mère lors de cette marche, vêtue de blanc, un bouquet de fleurs à la main. "J'ai passé une semaine seule, dans ma souffrance, sans nouvelles de mon enfant", a-t-elle soufflé, bouleversée.

Le père du jeune homme a ensuite à son tour appelé les jeunes "à arrêter de s'entretuer". "Les parents souffrent abondamment, arrêtez le massacre. Apprenez à l'école, écoutez vos parents", a-t-il lancé.

Des banderoles avaient été déployées avec trois messages : "Repose en paix beau sourire", "Grand remerciement à la police judiciaire de Bobigny".
 
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