Expulsés hier des bâtiments de l'AFPA, des sans-papiers ont investi d'anciens bureaux vides de la ville. Ils sont soutenus par la ville qui souhaite les aider à trouver des conditions d'hébergement dignes.
Dans un communiqué, le maire de Montreuil Patrice Bessac soutient l'installation d'une cinquantaine de sans-papiers dans des bureaux inoccupés de la ville, "une mise à l'abri dictée par l'urgence". Il dénonce "l'inaction insupportable de l’État en matière d'hébergement, qui contraint, partout en Ile-de-France, les populations en difficulté à occuper des locaux ou à constituer des campements de fortune".
Ce sont déjà 50 hommes sans-papiers jetés à la rue par le Préfet hier, qui ont trouvé refuge dans d’anciens bureaux vides. Face à l’inaction de l’Etat, #Montreuil crée les conditions d’un hébergement digne. J’apporte mon soutien à cette mise à l'abri dictée par l'urgence. pic.twitter.com/nBSw2DQ0UW
— Patrice Bessac (@PatriceBessac) October 30, 2019
A la demande des personnes qui ont investi ces lieux, la ville de Montreuil va dès aujourd'hui y créer les conditions d'un hébergement digne. Des discussions avec des associations montreuilloises sont en cours afin d'aider les sans-papiers de l'Afpa mis à la rue par l’État.
Hier, environ 200 travailleurs sans-papiers ont été expulsés tôt le matin des anciens bâtiments de l'AFPA situés à Montreuil. Quatre unités de police ont fait évacuer les lieux dans le calme. Les locaux de l'AFPA doivent accueillir d'ici 2024 le nouveau tribunal administratif de Montreuil et la Cour nationale du droit d'asile.