Environ 200 travailleurs sans-papiers ont été expulsés tôt ce matin des anciens bâtiments de l'AFPA situés à Montreuil. Quatre unités de police ont fait évacuer les lieux dans le calme. La mairie de Montreuil dénonce cette expulsion sans solution de mise à l'abri de ces personnes.
Très tôt ce matin, sur décision de la préfecture de Seine-Saint-Denis, des travailleurs migrants sans-papiers ont été évacués par la police des anciens bâtiments de l'AFPA, propriété de l'État. Sans solution de relogement proposée, la plupart des 200 personnes qui avaient trouvées refuge dans ce foyer depuis 13 mois n'ont comme alternative pour trouver un toit que d'appeler le 115, déjà saturé.
Dans un communiqué publié ce matin, le maire de Montreuil dénonce cette évacuation: « Je m'oppose à l’expulsion de toutes celles et tous ceux qui fuient la guerre et la misère et qui tentent au péril de leur vie de trouver des terres de paix et de vie décente ».
Il y a un an, face à l'absence de réponse positive de l’État pour trouver une solution digne au relogement des résidents du foyer Bara devenu insalubre et dangereux, le maire de Montreuil Patrice Bessac avait pris un arrêté de fermeture du foyer et fait procéder à la réquisition des bâtiments de l'AFPA, vide depuis 2 ans, pour mettre à l’abri les résidents.
Les locaux de l'AFPA doivent accueillir d'ici 2024 le nouveau tribunal administratif de Montreuil et la Cour nationale du droit d'asile.A la veille de la trêve hivernale, je m'oppose à l'#expulsion par le Préfet de Seine-Saint-Denis des travailleurs sans-papiers qui ont trouvé refuge au sein de l'AFPA réquisitionné par #Montreuil il y a 1 an pour mettre à l'abri les résidents du foyer #Bara insalubre et dangereux
— Patrice Bessac (@PatriceBessac) October 29, 2019