Montreuil – La justice donne raison à la mairie et confirme la dangerosité du foyer Bara

Le tribunal administratif de Paris a reconnu à la mairie de Montreuil son droit d'interdire l'accès et l'habitation du foyer Bara où résidaient entre 250 et 300 personnes qui vivaient dans des conditions particulièrement difficiles.

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Le bâtiment était dans un état délabré. Toiture non étanche, murs porteurs fragiles, installation électriques pas aux normes : le juge administratif estime dans sa décision que le foyer risque "de s'effondrer et de prendre feu à tout moment".

Dans l'ordonnance qu'il a rendue mercredi 31 octobre, il confirme l'interdiction prononcée par le maire de Montreuil et que contestait le préfet de Seine-Saint-Denis, Pierre-André Durand : "Compte tenu de l’urgence de la situation et de la gravité particulière du danger que fait peser l’état de l’immeuble sur la sécurité publique, le maire de Montreuil a pu légalement faire application des pouvoirs qui lui sont reconnus"

Le maire dort sur place

Pour montrer les conditions dans lesquelles dormaient ces travailleurs migrants, le maire de Montreuil, Patrice Bessac, s'était rendu sur place et avait diffusé des vidéos des locaux insalubres.

"Même si je prends acte des décisions du tribunal administratif de Paris, ce soir j'ai mal pour mon pays et pour ses institutions qui décident de mettre des centaines de travailleurs à la rue, ferment les yeux sur les conditions de vie indignes et dangereuses de centaines d'autres et laissent des milliers de mètres carrés vides en attendant des projets qui ne verront le jour que dans six ans." 

Réquisition de 15.000 m²

En septembre dernier, il avait procédé à une réquisition administrative des bureaux vides de l'AFPA, soit 15.000 m² de locaux (appartenant à l'État). Mais cette réquisition avait été jugée illégale par la justice administrative et avait ordonné l'évacuation des lieux dans un délai de huit jours, le 19 octobre dernier. L'expulsion n'a pas eu lieu et avec la trêve hivernale qui débute jeudi, les travailleurs ne pourront pas être délogés avant le 31 mars.Du côté de la préfecture de Seine-Saint-Denis, elle a annoncé la future installation de modules sur un terrain réquisitionné par l'État afin de permettre "le relogement temporaire des résidents du foyer Bara".
 
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