Un syndicat de policiers appelle à manifester jeudi prochain après qu'un officier de la BAC nuit du département s'en est pris au véhicule d'une patrouille de policiers de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis. Le syndicat demande des sanctions.
Ils avaient laissé leur véhicule de patrouille sans surveillance... Ils l'ont retrouvé vandalisé : vitre arrière déjointée, du "matériel administratif" manquant à l'appel. L'histoire vécue par trois policiers de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, aurait pu rester du domaine de l'"anecdote" : un véhicule de police ciblé par une personne mal-intentionnée. Et pourtant...
Ces trois agents d'une patrouille intervenaient sur un cambriolage dans un quartier résidentiel de Noisy-le-Sec. En retournant à leur voiture, siglée "Police nationale", et équipée du système Lapi de détection des plaques d'immatriculation, les policiers ont retrouvé, "hallucinés", leur voiture vandalisée, raconte Eddy Sid, porte-parole du syndicat Unité SGP Police IDF.
"Une bonne leçon"
C'est alors qu'un officier de la BAC 93 N, la brigade anti-criminalité de nuit du département, est arrivé, leur expliquant être l'auteur de cette dégradation, "pour leur donner une bonne leçon". Leur tort ? Avoir laissé le véhicule sans surveillance, durant leur intervention.Une histoire difficile à digérer pour le syndicat Unité SGP Police, qui ne veut pas en rester là. "Si [l'auteur de la dégradation] avait été un gardien de la paix, il y aurait eu des mesures disciplinaires et des mesures récursoires" (le remboursement des dommages) contre lui, s'indigne Eddy Sid, qui demande le déplacement de l'officier : "Il faut qu'il s'en aille." Ce policier "n'est plus en mesure de donner l'exemple", poursuit le syndicaliste, d'autant que "l'histoire a fait le tour du département".
"On a besoin de relations apaisées, d'instaurer un climat de sérénité", conclut le responsable syndical, qui appelle les policiers à se rassembler jeudi prochain devant le siège de la direction territoriale de la sécurité de proximité, à Bobigny, afin d'exprimer leur colère.On a besoin de relations apaisées, d'instaurer un climat de sérénité (...) Il faut qu'il s'en aille.