Installé depuis fin juin sur l'Arc de Triomphe, l'emblème des Jeux paralympiques va être installé sur un centre sportif à Bobigny, en Seine-Saint-Denis : le Prisme, "un nouveau hub du handisport unique", selon Stéphane Troussel, le président du conseil départemental.
La Seine-Saint-Denis reçoit jeudi en héritage les "Agitos", symboles des Jeux paralympiques de Paris, qui ont orné l'Arc de Triomphe. Ils seront prochainement installés au centre sportif inclusif de Bobigny, annonce à l'AFP Stéphane Troussel. Pour le président du conseil départemental, ce choix réalisé "avec l'accord de Paris 2024 et le comité international olympique (...) n'est pas un hasard". "C'est qu'on a voulu faire de ces Jeux un événement inclusif et populaire et ça a plutôt bien réussi," raconte-t-il.
Pesant une tonne et demi chacun, les trois croissants rouge, bleu et vert, baptisés "Agitos" ("je bouge"), ont été décrochés dans la nuit de mercredi à jeudi avant d'être déposés à Bobigny, au Prisme, le "pôle de référence inclusif sportif et métropolitain". Seul équipement laissé en héritage des Jeux paralympiques de Paris 2024, le Prisme permettra, dès son ouverture cet hiver, des entraînements et compétitions de haut niveau pour les parasportifs.
"Ça va être un nouveau hub du handisport unique, puisque le Prisme n'a pas d'équivalent en France," souligne Stéphane Troussel, satisfait que "ces emblèmes viennent compléter l'héritage pour lesquels (il s'est) battu depuis le premier jour".
"Un symbole des liens qui unissent la Seine-Saint-Denis et les Jeux"
Si la capitale française a été le principal théâtre de compétition cet été, la Seine-Saint-Denis a été mise en lumière via le centre aquatique olympique construit face au mythique Stade de France et le département a accueilli quatre épreuves paralympiques dont l'intégralité du paracyclisme sur route.
"Plus qu'un souvenir, ces Agitos sont un symbole des liens qui unissent la Seine-Saint-Denis et les Jeux et une invitation à faire vivre leurs valeurs et leur héritage", réagit pour sa part Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux de Paris 2024, dans un communiqué de presse. "La question de la pratique sportive des enfants et des adultes en situation de handicap, c'est un des défis qu'au lendemain des Jeux paralympiques la société française doit relever," souligne Stéphane Troussel.
Plus connus du public, les anneaux olympiques installés sur la tour Eiffel ont un avenir encore incertain : le projet de la maire de Paris de garder ce logo sur le monument jusqu'aux Jeux de Los Angeles en 2028, a soulevé de vives critiques chez les défenseurs du patrimoine et les descendants de Gustave Eiffel.