Quatre hommes ont été déférés et mis en examen vendredi 20 janvier à Paris, après le démantèlement d'une officine de faux-billets fabriqués en Seine-Saint-Denis et écoulés en France.
Les policiers de l'Office central de répression du faux monnayage, en co-saisine avec l'antenne PJ de Nantes, avaient interpellé, mardi 17 janvier, cinq hommes âgés d'une cinquantaine d'années à Nantes et en région parisienne (Paris, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). Quatre d'entre eux ont été mis en examen et écroués dans la nuit de vendredi à samedi. Trois des hommes étaient déjà connus des services de police pour du trafic de fausse monnaie.
500 000 euros écoulés
C'est la plus importante officine de faux billets démantelée en termes d'écoulement depuis la découverte en 2012, selon les enquêteurs. Le préjudice financier supporté par les commerçants de ce trafic, qui a permis depuis 2015 d'écouler 10.000 faux billets essentiellement de 50 euros, est estimé à environ 500.000 euros.
Les investigations, débutées mi-2016, ont permis d'identifier la tête de réseau qui se chargeait de la revente des billets et le faussaire, qui avait installé son officine de fabrication dans un box de Seine-Saint-Denis. Les policiers y ont saisi plusieurs centaines de faux billets, essentiellement des coupures de 50 euros, son matériel d'impression, les fichiers numériques nécessaires à la fabrication des faux-billets et plusieurs planches de billets de 20, 50, 200 et 500 euros.
Avec 341.000 faux billets saisis après mise en circulation en 2015, la France occupe dans la contrefaçon monétaire la première place (42%) devant l'Italie (18%), l'Allemagne et l'Espagne (10%). Le préjudice financier, principalement subi par les commerçants, est d'environ 14 millions d'euros.
L'Italie reste néanmoins le premier pays de production des coupures contrefaites: fabriqués selon le procédé offset, les faux billets proviennent presque exclusivement de la région de Naples où est implantée la majeure partie des officines de faux-monnayeurs.
Celles-ci sont réputées pour être contrôlées par la Camorra, la mafia napolitaine.