A Saint-Denis, les policiers cherchent Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attentats de Paris

L'opération de police commencée ce mercredi matin dès 4h30 en plein centre-ville de Saint-Denis (93) vise à mettre la main sur celui qui est considéré par les enquêteurs comme le "cerveau" des attentats de Paris du 13 novembre, Abdelhamid Abaaoud, dit "Abou Omar le Belge". 

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Né en 1987, lui aussi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, celui que les enquêteurs considèrent aujourd'hui comme le "cerveau" des attentats de Paris, vendredi 13 novembre, se fait appeler Abou Omar Soussi, du nom de la région du sud-ouest du Maroc dont sa famille est originaire, ou Abou Omar al-Baljiki (Abou Omar "le Belge").

Celui qu'un de ses anciens camarades de classe décrivait, dans un journal belge, de "petit con", vivrait en Syrie depuis 2014 où il est devenu un redoutable terroriste que les polices européennes traquent depuis longtemps.

Voir son portrait signé William Van Qui>>>

©France 3 Paris

A 28 ans, "Abou Omar al-Baljiki", "Abou Omar le Belge" a déja largement fait parler de lui. En 2014, il fait la une des journaux belges après avoir emmené en Syrie son petit frère Younes, 13 ans, aussitôt surnommé "le plus jeune jihadiste du monde". Mais il avait aussi déjà été condamné, en 2010 en Belgique pour braquages en compagnie de l'autre terroriste particulièrement recherché depuis vendredi : Salah Abdelslam.

Un individu de la "classe moyenne"


Il a le profil d'un individu de la "classe moyenne", raconte le quotidien flamand "De Morgen". Selon le journal, le jeune homme avait été envoyé par son père, commerçant, dans un collège chic de la commune résidentielle d'Uccle, dans le sud de Bruxelles.
« Nous avions une belle vie, oui, même une vie fantastique ici. Abdelhamid n'était pas un enfant difficile et c'était devenu un bon commerçant. Mais tout à coup, il est parti pour la Syrie. Je me suis demandé tous les jours pour quelle raison il s'est radicalisé à ce point. Je n'ai jamais reçu de réponse », avait raconté, en janvier 2015, son père, Omar Abaaoud, au journal "La Dernière Heure".

Le 15 janvier, une semaine après les attentats de janvier à Paris, la police belge avait donné l'assaut dans une maison de Verviers, ville de l'est de la Belgique, tuant deux de ses occupants, qui selon les enquêteurs s'apprêtaient à cibler les forces de l'ordre.
Abaaoud n'est pas sur place. Mais début février, il revendique avoir "planifié" ces attentats déjoués de justesse dans une interview que lui attribue Dabiq, le magazine de l'autoproclamé "Etat Islamique".
« Nous avons finalement réussi à rejoindre la Belgique. Nous avons alors réussi à obtenir des armes et à établir une planque tout en planifiant de mener des opérations contre les "croisés" », se vantait-il alors. 

Pour les policiers belges, Abaaoud est surtout lié à la "cellule de Verviers", un des foyers d'islamiques radicaux les plus actifs de Belgique.

En Syrie, Abaaoud devenu Abou Omar, aurait rejoint d'autres combattants belges, rassemblés dans une brigade d'élite de l'EI. Il apparaît, fine barbe et bonnet de style afghan sur la tête, dans une vidéo de l'E.I où il se vante de commettre des atrocités, s'adressant goguenard à la caméra au volant d'un véhicule qui tire des cadavres mutilés vers une fosse commune. Son ton est provocateur quand il y affirme, vantard sourire au lèvres « Avant, on tractait des jet-skis, des quads, des grosses remorques remplies de cadeaux, de bagages pour aller en vacances au Maroc. Maintenant, on tracte les infidèles, ceux qui nous combattent, ceux qui combattent l'islam", dans un mélange de français et d'arabe.



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