Saint-Denis : un arrêté municipal interdit l'ouverture de commerces après 20 heures pour lutter contre l'insécurité

70 commerces de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) n'ont plus le droit, depuis le 27 juillet et pour trois mois, d'ouvrir après 20H00 à cause de nuisances liées à l'alcool et la drogue, a indiqué vendredi la mairie.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Depuis le déplacement du commerce du crack de Stalingrad (dans le nord de Paris) aux environs de la gare en 2008, on a eu beaucoup de difficultés dans le quartier, qui était devenu un spot de ceux qui voulaient s'alcooliser sur la voie publique", explique Stéphane Peu, adjoint au maire.

De nombreuses échoppes, comme des salons de coiffure, des taxiphones ou des épiceries, vendaient illégalement de l'alcool. Des riverains excédés ont envoyés des pétitions et des courriels à la municipalité et à la police pour trouver un moyen de mettre un terme aux nuisances.

"Il y a eu une réunion avec le commissaire et une quarantaine de riverains. Après discussion, on a décidé de prendre un arrêté (municipal) de fermeture à 20H00 dans quatre rues, qui excepte les bars, les restaurants et les boulangeries", jusqu'au 27 octobre, poursuit M. Peu, soulignant qu'il s'agissait "d'une première" dans l'histoire de la commune qui abrite le Stade de France. Un second arrêté vise toutefois cinq bars nominativement, "des établissements multirécidivistes dans des affaires de tapage nocturne ou de stupéfiants".

Parmi les 70 enseignes concernées par l'arrêté, beaucoup baissaient habituellement leur rideau à 20H00 ou avant, souligne la mairie de cette commune de 100.000 habitants, qui précise que l'arrêté "n'a pas été attaqué devant les tribunaux".

La décision a été appliquée, "sauf cinq récalcitrants" lors de la première semaine, ce qui a contraint la police à mettre une dizaine de contraventions, préalable à des fermetures administratives.

La mairie communiste, qui avait choisi de ne pas communiquer l'arrêté à la presse fin juillet, juge après trois semaines la mesure "très positive", avec une forte baisse des nuisances et des dégradations sur la voie publique.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information